Les urgentistes ont levé leur préavis de grève
L'Association des médecins urgentistes de France a annoncé mardi la levée, "à partir d'aujourd'hui", de son préavis de grève, démarrée lundi. Un accord, salué d'"historique" par le président de l'Amuf, avait été trouvé avec le gouvernement lundi sur le temps de travail.
Comme prévu, les urgentistes ont mis fin mardi matin à leur grève démarrée lundi. "Nous avons décidé de lever le préavis de grève à partir d'aujourd'hui ", a annoncé le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf). "Même si on n'a pas tout obtenu, il nous semble que la reconnaissance du plancher de 39 heures et le déclenchement des heures supplémentaires à partir de ce plancher est un accord historique. Nous n'avons pas eu de progrès social depuis quatorze ans ", a expliqué Patrick Pelloux.
Lundi, un accord avec été trouvé avec la ministre de la Santé. En réponse aux demandes des urgentistes, Marisol Touraine avait annoncé qu'un décompte horaire du temps de travail serait mis en place "de la manière la plus rapide possible et en tout cas au premier semestre 2015 ". L'Amuf et la CGT demandaient en particulier que le temps de travail soit limité à 48 heures par semaine, la limite prévue par la législation européenne, et une rémunération supplémentaire au-delà de 39 heures.
Une application partout d'ici le 1er juillet 2015
Patrick Pelloux a toutefois indiqué que certains points restent à négocier, comme le montant des rémunérations des heures supplémentaires. Un décret est attendu d'ici à avril 2015. Il a ajouté que l'accord entrera en vigueur dès le 1er janvier mais sans perturber "l'organisation des services ". Les modalités d'application vont donc être discutées pour qu'il soit "appliqué partout [...] progressivement, d'ici au 1er juillet ".
Patrick Pelloux a également pointé "la qualité des échanges " avec le gouvernement et Marisol Touraine. "Je ne prends pas ça mal, je pense que la ministre a été enthousiaste ", a-t-il dit faisant référence à l'annonce lundi midi par la ministre de la fin de la grève alors que le texte de l'accord n'avait pas encore été transmis. Le porte-parole de l'Amuf, Christophe Prudhomme, a toutefois déclaré qu'il avait été "choqué ".
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