Épidémie de chikungunya : une opération de démoustication inédite après un 120e cas à Antibes
Comment endiguer l'épidémie de chikungunya, qui prend de l'ampleur à Antibes (Alpes-Maritimes) et qui inquiète la ville de Nice ? On dénombre désormais plus de 600 cas en France. Pour lutter contre le moustique tigre, le plus important vecteur de transmission, la ville a mené une démoustication jamais réalisée en France.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
À trois heures du matin, opération inédite de démoustication à Antibes (Alpes-Maritimes), dans la nuit de mardi à mercredi 1er octobre. Le moustique tigre est devenu l'ennemi numéro un dans cette résidence. "Une dame a été malade et a attrapé le chikungunya. On va traiter tous les jardins qui touchent son appartement", explique Jérôme Lehuede, de l'Entente interdépartementale pour la Démoustication (EID) dans le Var et les Alpes-Maritimes.
C'est le 120e cas de chikungunya à Antibes, la ville la plus touchée en métropole au 1er octobre. Les résidents ont comme consigne de se cloîtrer chez eux durant toute l'opération. Un insecticide puissant est pulvérisé sur 13 km de nuit, une action de coup de poing pour tenter de limiter la propagation du virus.
84 % de la métropole envahie par le moustique tigre
"L'efficacité va être ressentie sur plusieurs jours, parce qu'effectivement, il y a moins de moustiques adultes. Mais ensuite, les larves qui peuvent se développer dans la zone vont reprendre", souligne Grégory L'Ambert, responsable du Pôle santé publique EID Méditerranée.
Des larves qui se multiplient très rapidement dans les eaux stagnantes. Comme chez une retraitée contaminée par le moustique tigre en août dernier. Un mois plus tard, elle garde des séquelles du chikungunya. "Je suis malade, voilà. Il y a des moments où je suis fatiguée", admet-elle.
Le moustique tigre envahit aujourd'hui 84 % de la métropole. Il est responsable du chikungunya, mais pas seulement. À Strasbourg (Bas-Rhin), fin juillet, une opération de démoustication a eu lieu pour éviter une propagation du virus Zika après qu'un cas importé a été identifié.
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