"Le consensus, c'est Pétain" : le professeur Raoult s'en prend au Conseil scientifique et à sa gestion du Covid-19
Dans une interview à "Paris Match", l'infectiologue marseillais ne mâche pas ses mots pour décrire les décisions des membres du Conseil scientifique chargé d'épauler Emmanuel Macron.
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Déjà critiqué par une partie du monde scientifique, Didier Raoult ne devrait pas se faire beaucoup d'amis après l'interview accordée à Paris Match. Dans l'hebdomadaire, en kiosques depuis le mercredi 29 avril, l'incontournable professeur marseillais dit une nouvelle fois ce qu'il pense du coronavirus et de la façon dont l'épidémie de Covid-19 est gérée.
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Première cible : le Conseil scientifique, chargé de conseiller Emmanuel Macron. "Ces personnes ne savaient pas de quoi elles parlaient ! Et chacun poussait ses billes en avant. Il fallait faire plaisir, représenter l'Institut Pasteur, l'Inserm... Il n'y a rien de fiable scientifiquement là-dedans", accuse l'infectiologue qui a lui-même fait partie des onze experts nommés le 11 mars, avant d'en partir.
Toujours à propos de ses anciens confrères du Conseil scientifique, il dit qu'"on ne peut pas mener une guerre avec des gens consensuels". Avant de lâcher, plus loin : "Le consensus, c’est Pétain. Insupportable. On ne peut pas décider de cette manière."
"Trouver un vaccin est même un défi idiot"
Alors que le monde de la recherche est en quête d’un vaccin contre le Covid-19, le professeur Raoult juge que ce n'est pas la bonne solution. "Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… C’est même un défi idiot, juge le scientifique, qui dirige l'IHU Infection Méditerranée, à Marseille. Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! Ce n’est pas une guerre de laboratoire, mais d’intelligence. Quand on ne sait pas gérer une maladie infectieuse, on nous sort le coup du vaccin !"
Lui continue de défendre son traitement à base d'hydroxychloroquine pour combattre le Covid-19. "L'hydroxychloroquine est le traitement de référence pour les pneumopathies [infections du système respiratoire], se permet-il de rappeler. Un Américain sur huit en prend une fois par an !"
Ce traitement est bête comme chou, c’est pour ça qu’il irrite. On part d’un fait : une maladie sans remède. La réflexion ensuite est banale. Quel médicament déjà actif pourrait fonctionner ?
Didier Raoultà "Paris Match"
Néanmoins, l'hydroxychloroquine n'a pas semblé améliorer le sort de malades américains, dont parle Didier Raoult. C'est en tout cas la conclusion d'une étude dont les travaux préliminaires ont été rendus publics sur le site medRxiv, mardi 21 avril.
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