Coronavirus : verser une prime de reconnaissance "va être très compliqué", selon le président du Medef
Geoffroy Roux de Bézieux en appelle à l'État pour "récompenser ceux qui ont été au front".
"Verser la prime va être très compliqué. C'est pour ça qu'on dit que cela doit faire partie du package global de mesures de soutien", a affirmé lundi 23 mars sur franceinfo Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef. Il réagissait à l'idée d'une prime de reconnaissance, pour les salariés qui continuent à travailler physiquement sur leur lieu de travail malgré l'épidémie de coronavirus, déjà évoquée par plusieurs personnalités politiques, dont le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire et Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France.
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"Il faudra récompenser évidemment les gens qui se sont mobilisés sous forme de volontariat, bien sûr, poursuit le leader du syndicat patronal. L'État ira récompenser les personnels soignants. Dans les entreprises privées celles qui peuvent le faire l'ont annoncé."
La difficulté pour les entreprises aujourd'hui, c'est que la très grande majorité d'entre elles ont perdu énormément de chiffre d'affaires et ont des problèmes de liquidités, de trésorerie.
Geoffroy Roux de Bézieuxà franceinfo
Geoffroy Roux de Bézieux dit aux entreprises qui "peuvent le faire et qui ont les moyens financiers 'faites-le', si vous le décidez, c'est une prime volontaire. Surtout, je dis à l'État qu'il faut réfléchir collectivement pour savoir comment on peut faire pour, à l'issue de cette crise, récompenser ceux qui ont été au front".
"Dialogue" entre direction et salariés
Concernant l'obligation, pour certains salariés, de prendre des congés afin d'alléger les entreprises financièrement, "cela doit se faire par le dialogue", a insisté Geoffroy Roux de Bézieux. "On ne doit pas traverser cette crise contre les salariés, on doit le faire avec les salariés." Il ne faut donc pas aller au-delà de la mesure prise par le gouvernement sur la possibilité de discuter d'une éventuelle prise de congé avant le 31 mai. "Si certains acceptent de prendre plus de congés qu'une semaine, pourquoi pas. Mais cela doit se faire dans le dialogue avec les représentants des salariés et la direction."
On laisse tomber nos habitudes et nos tabous.
Geoffroy Roux de Bézieuxà franceinfo
Le jour de carence, en cas d'arrêt maladie, a été suspendu pendant cette crise sanitaire. "Cela me paraît aller dans le sens d'une 'union sacrée'", a lancé Geoffroy Roux de Bézieux. Cette crise "va forcément créer un effet de récession, on le sait tous. L'important, c'est de réfléchir au plan de relance et comment on fait redémarrer rapidement notre outil productif. Il y aura une reprise après la fin de cette pandémie", a conclu le dirigeant du syndicat patronal.
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