Covid-19 : comment fonctionne l'arrêt de travail "immédiat" en cas de symptômes du coronavirus ou de cas contact ?
Le gouvernement a décidé de supprimer le jour de carence et de simplifier la procédure pour obtenir un arrêt de travail, sans avis médical, à partir du 10 janvier.
Le gouvernement tente de renforcer sa stratégie "tester, tracer, isoler". Le Premier ministre a annoncé, jeudi 7 janvier, de nouveaux outils pour "mieux garantir l'effectivité de l'isolement des personnes positives et leurs cas contacts". Une nouvelle mesure entre en vigueur ce dimanche : la possibilité d'obtenir un arrêt de travail immédiat, sans consultation médicale et sans délai de carence, en cas d'apparition de symptômes du Covid-19 ou de contact avec une personne porteuse du virus. Mais attention, cette possibilité est réservée aux salariés ne pouvant pas télétravailler, précise le site de l'Assurance-maladie.
Une déclaration en ligne
Que faire en cas de symptômes ou de contact avec une personne infectée ? Si vous ne pouvez pas télétravailler, et avez donc besoin d'un arrêt de travail immédiat, la démarche se veut simplifiée, afin "d'inciter au maximum les personnes présentant des symptômes à rester isolées à leur domicile", selon le ministère de la Santé. Il suffit de se déclarer sur le site declare.ameli.fr ou declare.msa.fr, pour obtenir un arrêt de travail dérogatoire. Le salarié pourra ensuite télécharger un justificatif de sa demande et l'envoyer à l'employeur pour justifier de son absence.
"Les assurés de l’ensemble des régimes d’assurance maladie (salariés, travailleurs indépendants, personnes sans emploi, agriculteurs, etc.) sont concernés par ce dispositif", précise le site de l'Assurance-maladie. En revanche, les professions bénéficiant de dérogations à l’isolement, "notamment les soignants ou non-soignants salariés des établissements de santé, des établissements médico-sociaux ou des établissements français du sang", ne sont pas concernés.
Une indemnisation quasi intégrale
L'autre nouveauté de cet arrêt de travail, de quatre jours maximum, concerne l'indemnité perçue. En effet, cette démarche permet de bénéficier du versement des indemnités journalières et du complément employeur, sans délai de carence ou conditions d'ouverture du droit, dès la déclaration des symptômes et le premier jour d'arrêt. Le gouvernement entend ainsi "répondre aux craintes relatives aux conséquences sur la rémunération" des Français, qui continuent à se rendre au travail malgré des symptômes évoquant le Covid-19, a expliqué Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.
"Le salarié reçoit une indemnité journalière versée par l'Assurance-maladie, à hauteur de 50% du salaire brut, et une indemnité complémentaire versée par l'employeur, de 90% du salaire brut, dès le premier jour d'arrêt. Le taux de remplacement atteint 99% du salaire net", détaille le ministère de la Santé à franceinfo.
Un test obligatoire
Afin d'obtenir cet arrêt de travail, la personne concernée doit s'engager à réaliser un test antigénique ou RT-PCR dans les deux jours suivants la déclaration. Si aucun test n'est réalisé dans ce délai, l'arrêt ne sera pas indemnisé du tout.
Si le résultat du test est négatif, elle peut reprendre son activité professionnelle et "l'arrêt de travail s'interrompt le soir-même", précise le ministère de la Santé à franceinfo. Si le test est positif, l'arrêt de travail est alors prolongé, avec un suivi de l'Assurance-maladie. Enfin, si des symptômes persistent après l'obtention d'un test négatif au coronavirus, la personne doit cette fois consulter un médecin qui pourra éventuellement lui prescrire un arrêt de travail.
Un suivi de l'Assurance-maladie
Une fois le processus enclenché, l'Assurance-maladie va opérer un suivi "systématique, avec deux à trois appels téléphoniques sur sept jours", a précisé le Premier ministre. Cela ne concerne que les personnes dont le test se révèle positif, précise le ministère de la Santé à franceinfo. En plus de cela, "une visite à domicile par un infirmier" sera proposée, à partir du 20 janvier, a complété Jean Castex.
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