Covid-19 : en désaccord avec le gouvernement, les biologistes ne feront plus remonter les résultats des tests
Ceux-ci seront toujours communiqués aux patients. Mais les données ne seront plus transmises aux autorités sanitaires, ce qui les empêchera de suivre l'évolution de l'épidémie.
Les laboratoires de biologie estiment que le dialogue est "bloqué" avec la Caisse nationale d'assurance-maladie. En réponse, à partir du 2 janvier, ils ne feront plus remonter les résultats des tests de dépistage pour le Covid-19 qui permettent au gouvernement de suivre l'évolution de l'épidémie, annoncent leurs syndicats dans un communiqué transmis à l'AFP, samedi 31 décembre. "Les patients pourront continuer à se faire tester mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données."
"Si cela ne suffit pas, nous envisageons une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l'arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée", poursuivent-ils dans ce document. "Nous aimerions ne pas en arriver-là pour l'accès aux soins de nos patients, [c'est] désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage. C'est un janvier noir pour éviter des années noires."
Des tarifs en baisse pour les laboratoires
Les biologistes ont fortement augmenté leurs profits avec les tests Covid-19, et le gouvernement souhaite désormais réaliser des économies avec une baisse des tarifs des laboratoires. Si un compromis semble en vue sur la ponction budgétaire pour l'année 2023, à hauteur de 250 millions d'euros (répartis entre tests Covid-19 et autres examens) comme voulu par le gouvernement, la négociation bloque sur la période 2024-2026.
La Sécurité sociale met pourtant sur la table une enveloppe de 150 millions sur trois ans, pour rembourser des "actes innovants" actuellement réservés aux hôpitaux. Mais sans préciser le montant d'économies attendu sur les autres actes, renvoyé à "la signature d'un protocole pluriannuel avant la fin de premier semestre".
Or les biologistes ont déjà fixé leur ligne rouge en matière de baisses de tarifs : pas plus de 145 millions d'euros par an. Aller au-delà, affirment-ils, "conduirait à la fermeture d'au moins 400 laboratoires de proximité [et] à la suppression d'au moins 10 000 emplois qualifiés".
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