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Covid-19 : les directeurs de crise de l'AP-HP préviennent qu'ils vont devoir "faire un tri des patients"

"Ce tri concernera tous les patients, Covid et non Covid, en particulier pour l'accès des patients adultes aux soins critiques", alertent-ils, dans une tribune publiée par "Le Journal du dimanche".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/03/2021 08:49 Mis à jour le 28/03/2021 10:35

Temps de lecture : 1min

Un patient infecté par le Covid-19 dans le service de soins intensifs de l'hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 8 février 2021. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ils lancent un cri d'alarme. Une quarantaine de directeurs médicaux de crise de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris disent se préparer à devoir "faire un tri des patients" pour faire face à la troisième vague de Covid-19 qui submerge la région parisienne, dans une tribune publiée dans l'édition daté du 28 mars du Journal du dimanche (article payant).

"Nous ne pouvons rester silencieux sans trahir le serment d'Hippocrate que nous avons fait un jour", écrivent avec gravité ces médecins qui gèrent l'urgence dans les hôpitaux de l'AP-HP. "Dans les quinze prochains jours, estiment-ils, nous avons une quasi-certitude sur le nombre de lits de soins critiques qui seront nécessaires, et nous savons d'ores et déjà que nos capacités de prise en charge seront dépassées."

"Dans cette situation de médecine de catastrophe où il y aura une discordance flagrante entre les besoins et les ressources disponibles, nous serons contraints de faire un tri des patients afin de sauver le plus de vies possible."

Les signataires de la tribune
dans "Le Journal du dimanche"

"Ce tri concernera tous les patients, Covid et non Covid, en particulier pour l'accès des patients adultes aux soins critiques", poursuivent les 41 signataires, au premier rang desquels figure le professeur Bruno Riou, directeur médical de crise de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, en précisant n'avoir "jamais connu une telle situation, même pendant les pires attentats subis ces dernières années".