Le décryptage éco. Une prime spéciale pour récompenser tous ceux qui ne sont pas en télétravail
Cette prime pourra être attribuée à tous ceux qui sont obligés de se rendre au travail et qui font tourner la France aujourd'hui. Le décryptage de Fanny Guinochet ("L'Express").
Le ministère du Travail prépare une ordonnance, pour mettre en place une prime un peu particulière : une prime que ne toucheront que ceux qui sont présents physiquement à leur poste. Les télétravailleurs, de fait, en seront exclus. L’idée du gouvernement, c’est d’encourager les employeurs à récompenser tous ces Français qui aujourd’hui vont travailler alors que le pays est confiné : les agents de caisse, de nettoyage, les livreurs, les conducteurs, les éboueurs, les manutentionnaires... Les "cols bleus" qui permettent à la France de se nourrir, de se soigner, de vivre pendant ce confinement.
Cette prime fonctionnera sur le modèle de la prime Macron elle sera sans impôts, ni charges. Mais, contrairement à la prime Macron, toutes les entreprises quelle que soit leur taille pourront en bénéficier sans passer par un accord avec les syndicats, même celles qui ont plus de 250 salariés. Le dispositif se veut le plus souple possible. Cette prime n’est pas automatique. C’est le chef d’entreprise qui décidera de la verser et c’est lui qui en fixera le montant sachant que pour l’heure, il n’y a pas de plafond contrairement à la prime Macron qui est limitée à 1 000 euros.
Eviter une fracture avec les cols blancs en télétravail
C’est aussi un outil pour inciter les salariés à rester à leur poste. Un moyen de lutter contre l’absentéisme. La crainte du gouvernement, c’est que certaines filières ne puissent plus fonctionner faute de personnel. Jeudi 26 mars, Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, expliquait sur franceinfo, que dans certains supermarchés, on enregistre déjà des taux supérieurs à 30%. L’objectif, c’est éviter l’arrêt total du pays.
La prime concernera presque tous les secteurs. Muriel Pénicaud vise surtout la grande distribution, les transports, l’énergie , la propreté. Tous ces secteurs vitaux à la continuité économique. La ministre du Travail cherche aussi à réduire le fossé entre les cols blancs qui télétravaillent de chez eux, et ceux qui se retrouvent en première ligne. Parce qu’en plus de la crise sanitaire, l’exécutif veut éviter une crise sociale avec des mouvements de colère de ces métiers, souvent peu reconnus, mal payés alors qu’ils sont absolument essentiels à notre économie. Il veut éviter un effet "gilet jaune" de l’épidémie.
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