Retour du masque à l'école : le premier syndicat du primaire aimerait "de la stabilité" plutôt qu'un "effet yo-yo"
Le Snuipp-FSU souhaite également une "campagne de conviction" auprès des parents. "La moitié seulement accepte de faire passer un test salivaire à leurs enfants. Il faut vraiment que le ministère passe la vitesse supérieure."
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"Il nous faut de la stabilité" plutôt qu'un "effet yo-yo pas simple pour tout le monde", a critiqué jeudi 4 novembre sur franceinfo Guylaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, alors que le port du masque redevient obligatoire au retour des vacances scolaires, le 8 novembre, pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires de 61 départements français, où le taux d'incidence est repassé au-dessus du seuil d'alerte de 50 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants. Le port du masque était obligatoire dans 21 départements avant les vacances de la Toussaint.
"Cela montre que l'épidémie n'est pas derrière nous", estime Guylaine David, qui précise que dans les écoles, le port du masque pour les élèves est une des seules mesures permettant de réduire les risques de transmission du virus, car "on rentre dans une période [plus froide] où on ne pourra plus aérer les salles de classe comme on pouvait le faire auparavant, et on n'a toujours pas de capteurs de CO2 ni de purificateurs d'air."
franceinfo : Comment allez-vous faire accepter aux enfants ce retour en arrière ?
Guylaine David : Il va falloir s'adapter une fois de plus au protocole changeant, faire preuve de pédagogie auprès des enfants et des parents, puisqu'ils vont devoir fournir les masques pour leurs enfants à partir de lundi dans ces 39 nouveaux départements. Certains n'avaient enlevé le masque qu'une semaine avant les vacances scolaires. C'est vrai que c'est un effet de yo-yo qui n'est pas simple pour tout le monde, et qui va très certainement provoquer de l'insécurité et de l'instabilité dans nos classes.
Ce retour du masque obligatoire est-il une bonne chose ? Était-ce nécessaire ?
Cela montre que l'épidémie n'est pas derrière nous. Fin septembre, quand le ministère de l'Éducation avait annoncé cette mesure de fin du port du masque obligatoire, on avait été assez surpris. Il nous faut de la stabilité dans ce taux d'incidence en-dessous de 50 avant de prendre de telles mesures. On voit bien que le taux est changeant, et que d'une semaine à l'autre, cela peut évoluer. Là, on rentre dans une période [plus froide] où on ne pourra plus aérer les salles de classe comme on pouvait le faire auparavant. On n'a toujours pas de capteurs de CO2 ni de purificateurs d'air dans nos salles pour éviter que l'air soit contaminant. Donc, on n'a pas de mesures autres que le port du masque. Nous sommes avec une population pas vaccinée, pas protégée. Donc il faut protéger nos élèves. Et puis, la contamination dans nos classes peut retourner dans les familles. On a une population qui attend la troisième dose, une autre qui n'est pas vaccinée et qu'il ne faudrait pas contaminer. Il faut donc avoir des mesures de prudence, le port du masque et le non-brassage des élèves.
Il faut prendre ces mesures, aussi en raison des tests insuffisants en nombre ?
Oui, le ministère annonçait fin août une campagne massive avec 600 000 tests par semaine. On est très loin du compte avec à peine 200 000 tests. Et un taux d'acceptation très faible. La moitié des parents seulement acceptent de faire passer un test salivaire à leurs enfants. Il faut vraiment que le ministère passe la vitesse supérieure. Ça fait longtemps qu'on leur demande. Il faut tester massivement et régulièrement les élèves. Et il faut aussi une campagne de conviction auprès des parents, leur expliquer à quoi servent les tests, à éviter toute contamination dans les écoles et faire un tracing satisfaisant.
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