Grippe aviaire : "On va relancer une grande campagne de vaccination à partir du 1er octobre", annonce Marc Fesneau
Invité de franceinfo, le ministre démissionnaire de l'Agriculture présente les mesures de l'État pour faire face au premier cas détecté dans un élevage français depuis janvier dernier.
Alors qu'un foyer de grippe aviaire a été détecté la semaine dernière dans un élevage de volailles en Ille-et-Vilaine, la vaccination des élevages va reprendre. "On va relancer une grande campagne de vaccination parce qu’elle a démontré son efficacité" et elle débutera "à partir du 1er octobre", période "où le risque est plus fort" puisqu'il s'agit de "la période de migrations", annonce Marc Fesneau, ministre démissionnaire de l’Agriculture sur franceinfo mardi 20 août.
Le ministère de l'Agriculture précise dans un communiqué que l'État avait commandé "dès début juillet 67,75 millions de doses de vaccins". Le cas découvert dans un élévage de l'ouest du pays "le premier foyer de grippe aviaire confirmé en France depuis le 16 janvier", avait précisé le ministère de l'Agricutlure, lundi 12 août.
Il y a eu "10 cas l’an dernier" de grippe aviaire, "300 l’année précédente" contre "1 400 foyers", lors de "la pire période" rappelle le ministre. La campagne vaccinale des canards contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) déployée l'année dernière est une "expérience réussie", se félicite-t-il par ailleurs, dans un communiqué. Il y a eu "10 cas l’an dernier, 300 l’année précédente", rappelle-t-il.
L'État va moins prendre en charge la vaccination
Cette année, la campagne vaccinale sera "prise en charge par l'État à hauteur de 70%" mais il faut que la vaccination "puisse être prise en charge par la filière" dans les années à venir, prévient Marc Fesneau sur franceinfo. L'an dernier, la campagne avait été prise en charge à 85%, souligne-t-il et la campagne de vaccination en 2023 avait "coûté 100 millions d'euros". Quant aux pertes des éleveurs, la France "a pris en charge pour près d'un milliard d'euros. On est le seul pays à avoir pris en charge les pertes des agriculteurs et des éleveurs à cette hauteur-là", martèle-t-il.
Il s'agit d'un "geste important pour les éleveurs", car il y a "beaucoup d'inquiétude", de "drames économiques et humains" derrière cette maladie. "À la date du 20 août 2024, plus de 50 millions de canards ont ainsi fait l'objet d'une vaccination contre l'IAHP", indique le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
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