Hausse des IST : "Il est extrêmement important de se saisir de tous les outils de dépistage", affirme Sidaction

Un nouveau dispositif, accessible aux jeunes de 18 à 25 ans, permet de commander gratuitement un kit sur internet via le site Ameli.

Article rédigé par franceinfo
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Une personne avec un tatouage du Sidaction, lors du festival Solidays en 2023. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)
Une personne avec un tatouage du Sidaction, lors du festival Solidays en 2023. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)

"Ça semble extrêmement important de pouvoir se saisir de tous les outils de dépistage et d'en faciliter l'accès", a estimé mardi 1er juillet, sur franceinfo Florence Thune, directrice générale de Sidaction, alors que l'Assurance maladie lance un kit de dépistage par autoprélèvement disponible à partir de mardi pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST).

La France connaît actuellement une flambée des cas de chlamydiose et de gonococcie, deux infections sexuellement transmissibles particulièrement répandues chez les jeunes. Les cas de chlamydioses, par exemple, ont augmenté de 10% en deux ans chez les jeunes femmes de 15 à 25 ans, qui restent la population la plus touchée.

"Les résultats sont transmis sous cinq jours"

Ce nouveau dispositif, accessible aux jeunes de 18 à 25 ans, permet de commander gratuitement un kit sur internet via le site Ameli. "On vous envoie ensuite le kit de dépistage à domicile. Il s'agit d'un prélèvement vaginal que les jeunes femmes peuvent faire directement. Il est très bien expliqué dans ce kit. Puis, vous renvoyez le tout et les résultats sont transmis sous cinq jours", détaille Florence Thune.

La directrice générale du Sidaction regrette cependant que la tranche d'âge concernée soit limitée : "On aimerait même que ce soit accessible avant 18 ans ou après 25 ans", mais "effectivement, c'est un âge où, avec l'activité sexuelle, on note une recrudescence des gonorrhées et des IST de manière générale".

"Ces infections restent silencieuses très longtemps"

Florence Thune rappelle que "ces infections restent silencieuses très longtemps et peuvent avoir des conséquences graves". Certaines IST peuvent amener "une infertilité". Donc, "connaître le fait qu'on ait une IST, pouvoir la traiter, c'est aussi empêcher la transmission", explique-t-elle.

Elle souligne également l'importance de lever les tabous autour du dépistage : "C'est effectivement souvent difficile, même pour les plus âgés, d'aller parler de ces IST à un médecin. C'est important de faciliter cet accès à des outils de dépistage". Florence Thune rappelle "que le préservatif protège contre toutes les IST dont le VIH".

Enfin, elle pointe le manque d'information des jeunes, lié à l'absence de programmes scolaires adaptés. Selon elle, cela explique la hausse des infections : "On s'est battu pour que ces programmes d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle voient le jour. Ils vont voir le jour à partir du mois de septembre. On espère que le niveau d'information des jeunes va effectivement augmenter par la suite".

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