La peste de 1720, un souvenir à ancrer dans les mémoires
La dernière épidémie de peste a sévi en Europe occidentale au début du XVIIIème siècle et a décimé 100.000 personnes. À son origine : le Grand-Saint-Antoine, qui transportait des étoffes depuis l'Orient. Peu de vestiges subsistent de ce funeste navire… excepté une ancre, exposée depuis le 4 avril à l'entrée du musée de l'Histoire de Marseille.
De retour de Syrie, le Grand-Saint-Antoine transportait de précieuses étoffes… et la bactérie Yersinia pestis. Lorsqu’il accoste près de Marseille, plusieurs marins sont déjà morts. Mais les armateurs du navire parviennent à passer outre la quarantaine normalement imposée en ces circonstances et la maladie se propage rapidement dans tout le sud de la France.
Fin juillet, l’ordre est donné de brûler le navire et sa cargaison. Mais celui-ci ne sera appliqué qu’à la fin du mois de septembre. Le bateau sombra au large de Marseille. L'épidémie décrut rapidement.
De nouveaux cas de peste furent recensés entre avril et août 1722, puis l'épidémie fut considérée comme définitivement enrayée.
On ignorait, à l'époque, que l'agent causal de la maladie était une bactérie, et que son vecteur principal était la puce.
L'épave du Grand-Saint-Antoine fut redécouverte par des plongeurs en 1978 et quelques vestiges remontés les années suivantes à la surface. Certains d’entre eux, sont exposés sur l'île de Ratonneau (située face à Marseille), dans le bâtiment de l’ancien Hôpital Caroline. Depuis 1982, l’ancre du Grand-Saint-Antoine reste conservée dans de l'eau de mer à l'Institut national de plongée professionnelle. Elle a fait l'objet en 2012 de travaux de restauration et de mesures de protection en vue de son exposition à l'air libre.
"Cette ancre est l'un des rares témoignages maritimes, si ce n'est le seul, de ce navire qui a amené le bacille de la peste en 1720", a raconté à l'AFP le directeur du musée, Laurent Védrine. "C'est un objet très, très important, tout ce qui pouvait rappeler l'épidémie a été détruit", a-t-il observé.
Installée désormais à l'entrée du musée, ce bien culturel maritime, propriété de l’État, pèse près d'une tonne, avec une verge de 3,80 mètres et des pattes de 2,50 mètres.
À regarder
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
-
Guerre à Gaza : Donald Trump annonce qu'Israël et le Hamas ont accepté la première phase de son plan
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter