Perturbateurs endocriniens : bientôt une liste officielle
L’Anses devra publier avant 2021 une liste de perturbateurs endocriniens classés en trois catégories : "suspectés", "présumés" et "avérés".
Comment définir les perturbateurs endocriniens ? Si la communauté scientifique reste divisée sur le sujet, les ministres de la Transition écologique et de la Santé ont annoncé le 14 janvier que l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) en publierait une liste exhaustive d’ici à 2021. La mesure fait partie d’un plan global de lutte contre les perturbateurs endocriniens (PE), qui a été accueilli de façon mitigée par les ONG.
Perturbateurs endocriniens "suspectés", "présumés" ou "avérés"
Il y a un an, un rapport commun de plusieurs organismes publics, dont l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), avait estimé que la France n'avait pas fait le maximum pour surveiller et étudier ces substances, malgré une "Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens" (SNPE) lancée en 2014. Aussi le gouvernement a-t-il présenté une seconde SNPE, qui court jusqu’à 2022. Celle-ci a pour but de renforcer la protection des populations.
La liste de l’Anses comprendra trois catégories : PE "suspecté", "présumé" et "avéré", contrairement à la définition européenne des PE adoptée en 2017, qui exclut les PE "suspectés" et ne concerne que les produits phytosanitaires et biocides.
Pas d’étiquetage spécifique
Autres mesures phares du projet : la création en 2019 d'un site d'information grand public sur les produits chimiques, une meilleure formation des personnels de santé, le financement de recherches scientifiques spécifiques sur les perturbateurs endocriniens et un travail de concertation pour "guider" l'action des industriels vers la substitution des PE. Les ONG regrettent toutefois que rien ne soit prévu quant à la protection des consommateurs. Elles déplorent notamment l'absence de mise en place d'un étiquetage des produits contenant des PE.
- A lire aussi : "Perturbateurs endocriniens : une menace pour notre santé"
Olivier Andrault, de l'UFC-Que Choisir, reconnaît cependant qu’il sera désormais "plus facile pour les ONG de pointer du doigt les produits qui contiennent ces perturbateurs endocriniens, et donc d'obliger les pouvoirs publics et les fabricants à agir pour une substitution, ou une interdiction pure et simple".
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