Plus de 200 décès consécutifs à des brûlures chaque année en France
Les brûlures entraînent chaque année en France métropolitaine plusieurs centaines de décès, ainsi que des séquelles physiques et psychologiques importantes, montre l'Institut national de Veille Sanitaire (InVS) dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 16 février 2016.
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Près de 9.000 personnes hospitalisées pour brûlures chaque année
En 2011, 8.670 personnes ont été hospitalisées en France métropolitaine pour brûlures, selon des chercheurs de l'InVS qui ont analysé les données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) pour cette année [1].
Selon ces données - sensiblement identiques à celles des années précédentes - l'âge moyen des patients était de 30 ans. Les enfants de 0 à 4 ans représentaient plus du quart des victimes (27%) ; parmi eux la moitié avait 1 an révolu. Les enfants de moins de 15 ans apparaissent plus souvent ré-hospitalisés pour brûlures que les autres patients (ils représentaient les trois quarts des personnes hospitalisées au moins "quatre fois dans l'année").
Pour 11,5% des patients hospitalisés en centre de traitement des brûlés, la brûlure était "grave" (voir encadré). En 2011, le nombre de décès à l’hôpital était de 215. L’âge moyen des personnes décédées était de 63 ans ; plus de la moitié de ces décès sont survenus chez des personnes âgées de plus de 65 ans, et 22% chez des plus de 85 ans. Trois décès concernaient des enfants de moins de 5 ans.
13,7 brûlés pour 100.000 habitants
Le taux d'incidence brut de victimes de brûlures hospitalisées était de 13,7 pour 100.000 habitants. Il était particulièrement élevé chez les enfants de moins de 5 ans (60,7 pour 100.000 habitants).
Les parties du corps les plus fréquemment lésées étaient la tête et le cou (21%), le poignet et la main (19%), le tronc (16%), la hanche et le membre inférieur, hors cheville et pied (13%).
Les chercheurs observent "une légère augmentation des hospitalisations pour brûlures durant les mois d’été", les personnes âgées entre 2 et 49 ans étaient davantage hospitalisées de mai à septembre (possiblement à cause des barbecues).
Selon les auteurs de l’étude, ces résultats "montrent l’importance de développer des actions de prévention , notamment chez les enfants à partir du moment où ils commencent à marcher, et chez les personnes âgées, chez qui les brûlures sont moins fréquentes mais plus graves".
[1] Une analyse des mêmes données avait fait l'objet d'une première publication en 2014.
Comment réagir en cas de brûlure ?
En cas d'accident, il faut avant tout garder son sang froid.
Comme détaillé dans la chronique du Dr Kierzek du 24 mai 2011, un appel au SAMU Centre 15 est impératif dans les cas suivants :
- apparition de cloques sur une surface supérieure à la moitié de la paume de la victime ;
- aspect noirâtre de la partie brulée ;
- localisation particulière : visage, mains, voisinage des orifices naturels ou des articulations (les brûlures de la bouche et du nez peuvent rapidement entraîner des difficultés respiratoires).
En attendant l'arrivée des secours, passez doucement à l'eau froide la région brûlée pendant au moins dix minutes. Faites attention de ne pas trop refroidir l'enfant, vous risquez de faire baisser sa température centrale et de provoquer une hypothermie. N'appliquez surtout aucun produit si il y a des cloques, si la brûlure est profonde et qu'elle se situe près des yeux et des orifices naturels, car la plaie pourrait s'infecter.
De l'eau, rien que de l'eau
Si la brûlure est de petite dimension (inférieure à la moitié de la paume de la main de la victime) et qu'elle se situe loin des yeux et des orifices naturels, n'utilisez pas de "remède de grand-mère" (dentifrice, beurre, etc.). Faites immédiatement couler de l'eau fraîche sur la peau brûlée, sans pression, pendant au moins dix minutes. Vous pouvez ensuite laisser sécher ou recouvrir d'un tulle gras.
En cas de projection de produit chimique sur la peau et les vêtements, il faut ôter (en se protégeant) ou faire ôter immédiatement les vêtements imbibés de produit. Il faut les arroser abondamment à grande eau, le plus tôt possible pour éliminer le produit en cause et ce jusqu'à l'arrivée des secours. Si le liquide chimique a été projeté dans l'œil, il faut là encore rincer abondamment à l'eau, le plus tôt possible, en prenant soin que l'eau de lavage ne coule pas sur l'autre œil. Une consultation ophtalmologique est impérative, qu'il y ait trouble visuel ou non.
Enfin, en cas de brûlures internes par ingestion, il ne faut pas faire vomir. Il ne faut pas donner à boire sans avis médical. Surveiller la victime et garder l'emballage du produit chimique en cause et le produit restant. Quant aux brûlures électriques, il s'agit toujours de brûlures graves avec notamment des lésions internes. Le seul réflexe, contacter le SAMU Centre 15.
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