Schizophrénie : un collectif national pour lutter contre les préjugés
Parce que "la schizophrénie fait l’objet de nombreuses idées fausses ", un collectif national sur les schizophrénies vient de se créer pour faire avancer les pratiques et les mentalités sur cette maladie méconnue.
Hallucinations, idées bizarres ou délirantes, impression de vivre dans un monde irréel : c’est ainsi que se manifestent, en phase aigüe, les symptômes de la schizophrénie. Mais cette maladie est, dans la plupart des cas, diagnostiquée tardivement : plus de 5 ans perdus en moyenne entre les premiers signes, souvent atypiques (repli sur soi, isolement, décrochage scolaire, troubles de l’attention…) et le diagnostic ou la première hospitalisation.
C’est une des raisons pour lesquelles un collectif national sur les schizophrénies vient de se créer. Rassemblant six associations françaises dédiées à cette maladie, ce collectif souligne, dans un communiqué, que "la schizophrénie fait l’objet de nombreuses idées fausses et la France est l’un des pays qui stigmatise le plus les personnes vivant avec ce trouble"
Touchant 600.000 personnes en France, cette pathologie affecte le système nerveux central et altère les fonctions cognitives, la mémoire, la perception, l’expression et le raisonnement. Rappelant que la schizophrénie se déclenche le plus souvent à l’adolescence, le collectif national souligne : "il s’agit d’une pathologie organique comme une autre, une maladie du cerveau, neurobiologique […] elle n’est pas le produit de l’éducation ou d’un conflit familial, contrairement à ce que croit la majorité des Français".
Plus de la moitié des personnes touchées n’ont pas conscience de leur maladie alors qu’elles nécessitent une prise en charge, selon le collectif. De plus, d’après une étude comparée des pays membres de l’OCDE, "la moitié au moins" des patients français atteints de schizophrénie n’auraient pas accès aux soins et aux traitements médicamenteux.
Un accès aux soins trop centré sur l’hôpital
D’après le collectif d’associations "pour les personnes atteintes, et notamment les jeunes, l’accès aux soins s’effectue souvent en urgence". Il réclame donc un "accès précoce aux soins" pour les moins de 16 ans. Quant aux prises en charge actuelles, il estime que celles-ci sont "erratiques et incomplètes " et ne sont pas assez ouvertes aux thérapies psychosociales. Ces thérapies sont pourtant hautement recommandées au niveau international, pour compléter les traitements médicamenteux.
Par ailleurs, ce groupement d’associations estime que les conditions d’hospitalisations ne sont pas toujours "respectueuses" des droits des patients et que l’organisation des soins est "trop centrée sur l’hôpital". Selon lui, cela conduirait à des taux importants de rechute, avec des conséquences "dévastatrices", notamment en termes de suicide ou de désocialisation.
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