Cannabis médical : la reconduction de l'expérimentation est "un signal extrêmement positif", selon Pascal Douek, médecin et patient
L'autorisation de traitements à base de cannabis a été reconduite mercredi jusqu'en mars 2026, pour les 1 200 patients qui participent à l'expérimentation. Pour le moment, aucune décision n'a été prise concernant une possible généralisation de l’usage du cannabis médical.
Alors que l'autorisation de traitements à base de cannabis a été reconduite mercredi pour un an, jusqu'en mars 2026, Pascal Douek, médecin atteint d’une sclérose en plaques et consommateur de cannabis thérapeutique, affirme jeudi 20 mars sur franceinfo : "C'est un signal extrêmement positif","une véritable respiration" pour les 1 200 patients qui participent à cette expérimentation.
L'usage médical du cannabis fait l'objet d'une expérimentation en France depuis quatre ans. "On leur a annoncé en novembre dernier que l'expérimentation allait se terminer, qu'elle était prolongée jusqu'en juin 2025 et que cette période allait servir à gérer leur sevrage. On était sur des annonces qui prévoyaient l'arrêt définitif des expérimentations, donc aujourd'hui, ça reste une bonne nouvelle", estime Pascal Douek.
"Signaux plutôt optimistes"
Pour le moment, aucune décision n'a été prise sur la fin de l’expérimentation en vue de généraliser ou non l’usage du cannabis médical. Mais mercredi soir, le ministre de la santé, Yannick Neuder, a expliqué qu’il venait de notifier à la Commission européenne plusieurs textes sur l’accès au cannabis médical. Il s’agit d’une formalité juridique, au cas où l’autorisation serait décidée. Le ministère précise que la généralisation du cannabis médical pour les patients reste encore conditionnée à plusieurs étapes administratives et scientifiques.
Pascal Douek y voit déjà "des signaux plutôt optimistes", de la part du ministre de la Santé. "Il nous laisse espérer que peut-être nous pourrions bénéficier d'une généralisation". Selon lui, autoriser le cannabis à usage médical "ouvrirait la porte à un plus grand nombre de patients qui pourraient à leur tour être soulagés", affirme le médecin. "Tous les patients qui n'ont pas pu rejoindre l'expérimentation sont dans l'attente de la généralisation", assure-t-il.
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