Santé : les médecins partagés sur les ordonnances sécurisées pour le Tramadol et les médicaments à base de codéine
L'ordonnance pour ces molécules devra être renouvelée tous les trois mois. Certains médecins pointent une mesure chronophage, qui va pénaliser les patients et les professionnels.
Les nouvelles règles qui entrent en vigueur le 1er décembre pour prescrire le Tramadol et tous les médicaments à base de codéine inquiètent certains médecins. Ces médicaments ont provoqué 25 décès en 2022, et ils représentent un trop gros risque, estime l'Agence nationale de sécurité du médicament. Elle impose donc des ordonnances sécurisées infalsifiables pour les prescrire, avec un traitement limité à trois mois.
L'obligation de rédiger une ordonnance sécurisée pour prescrire la codéine et le Tramadol a fait l'effet d'une petite bombe chez les médecins, explique le docteur Nadia Zouarh. "Ça a fusé dans quasiment tous les groupes Whatsapp de médecins. On est tous énormément préoccupés", s'inquiète-t-elle.
Elle va devoir renouveler tous les trois mois ces ordonnances sécurisées pour les patients qui ont des douleurs chroniques, or certains n'ont "pas de possibilité de venir au cabinet", dit-elle. "Et moi je n'ai pas la possibilité de faire consultation, une visite à domicile pour chacun des patients qui ont un traitement antalgique", ajoute la médecin. "Comment faire ?", s'interroge-t-elle.
"Pas scandaleux" de réduire les prescriptions de Tramadol
Cette nouvelle règle va demander du temps aux médecins et pénaliser les patients, mais c'est en partie justifié, selon le docteur Jean-Christophe Nogrette, représentant du syndicat MG France. "Le Tramadol est une molécule qui a un potentiel d'addiction assez important. Réduire par tous les moyens sa prescription ne parait pas scandaleux", concède-t-il. En revanche "pour la codéine, qui est d'un emploi plus souple, c'est quand même dommage", ajoute-t-il.
Les autorités sanitaires ont également demandé aux laboratoires de fabriquer des boîtes de Tramadol contenant moins de médicaments, pour que les patients ne conservent pas chez eux des pilules quand leur traitement est terminé.
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