Pasteurdon : "Les aides publiques ne suffisent pas", les dons représentent "34% du financement de l'Institut Pasteur", déclare le virologue Vincent Enouf

Le directeur adjoint du Centre national de référence des virus respiratoires à l'Institut Pasteur insiste, sur ICI Paris Ile-de-France, sur l'importance des dons pour une 19e édition du Pasteurdon.

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L'institut Pasteur à Paris, le 21 juillet 2017 (photo d'illustration). (BERTRAND GUAY / AFP)
L'institut Pasteur à Paris, le 21 juillet 2017 (photo d'illustration). (BERTRAND GUAY / AFP)

"Les aides publiques ne suffisent pas", les dons représentent "34% du financement de l'Institut Pasteur", détaille mercredi 8 octobre sur ICI Paris Ile-de-France (ex-France Bleu) Vincent Enouf, directeur adjoint à l'Institut Pasteur du centre national de référence des virus respiratoires, alors que démarre ce mercredi la 19e édition du Pasteurdon.

"On a besoin absolument de cet argent pour la recherche en général", poursuit-il. Avec les dons recueillis, l'Institut investit dans "des machines, un fonctionnement qui coûte de plus en plus cher parce qu'on a la nécessité d'être à la pointe en santé publique, en recherche fondamentale, dans les différentes thématiques qui sont parcourues par l'Institut Pasteur".

Vincent Enouf est aussi responsable de la plateforme de séquençage haut débit de Pasteur. Elle a permis de faire les premières analyses de composants du Covid. "On s'est préparé à cette première épidémie en 2020 et grâce à la plateforme, on a pu séquencer le premier virus en Europe par exemple, et on a pu disperser ensuite ces connaissances dans le monde entier. Cette plateforme n'aurait pas été mise en place si le Pasteurdon n'existait pas", explique-t-il.

Un don possible au 3620

Parmi ses priorités, l'Institut Pasteur lutte contre les cancers précoces, car il y a davantage de cancers aujourd'hui chez les jeunes, les enfants et les adolescents. Une équipe travaille sur le glioblastome, une tumeur cancéreuse très agressive au niveau du cerveau, pour savoir "comment les cellules cancéreuses peuvent se déplacer si rapidement et se multiplier", décrit Vincent Enouf.

L'Institut surveille aussi l'apparition de nouveaux virus. "Les conditions climatiques actuelles, le réchauffement de la planète, fait que de nouveaux microbes apparaissent et sont déjà résistants, déplore-t-il. Donc toute cette recherche est nécessaire pour comprendre comment ces nouveaux pathogènes apparaissent."

Pour faire un don à l'Institut Pasteur, il faut composer le 3620 ou se rendre sur pasteur.fr

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