4e année d'internat supplémentaire : un étudiant en médecine sur trois a pensé à arrêter ses études dans les dernières semaines, selon une étude
Le gouvernement souhaite prolonger l'internat des étudiants en médecine générale d'un an pour les envoyer dans les déserts médicaux. Plusieurs manifestations sont organisées ce jeudi contre cette mesure qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2023.
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Près d’un étudiant en médecine sur trois (32,7 %) a pensé à arrêter ses études ces dernières semaines, selon une enquête de l'Association nationale des étudiants en Médecine de France (ANEMF) réalisée du 9 novembre au 13 novembre 2022, alors que les étudiants sont mobilisés ce jeudi dans la rue pour dénoncer la quatrième année d’internat supplémentaire pour les futurs généralistes.
Un "mal-être" accentué par "le contexte politique"
Durant cette année supplémentaire, les internes seront envoyés dans des déserts médicaux pour pallier le manque de médecins traitants. Cette mesure, voulue par Emmanuel Macron fait partie du projet de budget 2023. Elle sera appliquée dès la rentrée prochaine pour les néo-internes
"Il y avait un vrai mal-être et déjà une volonté d'une partie des étudiants d'arrêter leurs études. Le contexte politique a accentué ce phénomène", affirme ce jeudi sur franceinfo Yaël Thomas, président de l'ANEMF et interne à Brest. Selon lui, cette quatrième année d’internat "ne répond à aucun besoin ni en termes pédagogiques ni en termes d'accès aux soins de la population", assure le président de l'ANEMF.
Des étudiants qui envisagent de travailler à l'étranger
L'enquête révèle également que "parmi les étudiants dont le premier choix était la médecine générale, plus d’un étudiant sur deux (50,4 %) remet ce choix en question et 7,7 % abandonnent totalement la possibilité de choisir cette spécialité". Parmi les étudiants dont ce n'était pas leur premier choix, 51,3 % d’entre eux abandonnent également la possibilité de choisir un jour la médecine générale pour métier. Pire, une majorité pense à exercer leur futur métier à l'étranger (56,9 %) et "3,5 % des étudiants sont sûrs d’exercer dans un autre pays", indique l'ANEMF. Yaël Thomas pense qu’ainsi des étudiants prendront "médecine générale par défaut, quand ils n'auront que ça comme choix de poste lors de leur concours".
L'introduction d'une quatrième année impacte le bien-être des étudiants, selon le constat dressé par cette étude. Plus d'un tiers d'entre eux (35,8 %) estiment que leur santé mentale est "plutôt mauvaise" ou "mauvaise" depuis l'annonce de la décision gouvernementale, contre19,3 % auparavant. Selon l'enquête de l'ANEMF, 4 étudiants sur 5 (81,1 %) se sentent plus anxieux depuis les différentes annonces et 92,1 % pensent que leurs symptômes sont "plutôt" ou "entièrement liés" au contexte politique. Enfin, 66 % "ont moins de motivation à travailler" et 57,4 % "ont du mal à voir le bon côté des choses".
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