Grève des laboratoires d’analyses : "Si nous voyons que les perspectives pour 2025 nous permettent de réaugmenter les tarifs, nous le ferons", promet le patron de la Cnam
Les laboratoires d'analyses médicales garderont "presque tous" porte close vendredi et jusqu'à lundi, pour quatre jours de grève à l'appel des syndicats de biologistes, très remontés contre les baisses de tarifs que leur impose l'assurance-maladie.
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"Si nous voyons que les perspectives pour 2025 nous permettent de réajuster les tarifs, de les réaugmenter, nous le ferons", assure vendredi 20 septembre sur franceinfo Thomas Fatome, directeur général de l'assurance-maladie, alors que les laboratoires d'analyses médicales restent porte close vendredi 20 jusqu'au lundi 23 septembre pour contester la baisse de 9% des tarifs des actes. Les biologistes reprochent à la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) d'avoir "trahi" un accord conventionnel triennal (2024-2026) signé en juin 2023, et d'avoir pris cette décision "sans concertation préalable".
Le tarif du test d’hémoglobine glyquée réalisé pour diagnostiquer le diabète a été baissé par exemple de près de 53%, à 2,25 euros l'acte. Les laboratoires craignent que cette baisse tarifaire impacte leur chiffre d'affaires : "L'assurance-maladie ne demande pas d'effort en plus, elle demande simplement que la signature qui a été apposée au protocole l'année dernière soit respectée et que nous restions dans le cadre de l'enveloppe qui a été décidée ensemble. Je ne vais pas enlever de l'argent aux biologistes", explique Thomas Fatome. "C'est difficile d'entendre que la première année d'application de cet accord, ce contrat, eh bien finalement, on veut en sortir", a-t-il ajouté.
"C'est un secteur qui est très rentable"
L'intersyndicale du secteur, dont le SNMB et SDBIO pour les biologistes libéraux, ou encore le SNBH, représentant des biologistes hospitaliers, prévoient "un mouvement massif". Ils sont 4 200 laboratoires d'analyses en France : "Leur nombre augmente, c'est un secteur qui est très rentable", souligne Thomas Fatome.
L’envolée des prescriptions d’analyses de biologie ces derniers mois a contraint l'assurance-maladie à réagir pour éviter de dépasser l’enveloppe budgétaire de 3,8 milliards d’euros prévue en 2024 pour la prise en charge de ces examens. L'assurance-maladie réclame aux laboratoires d'analyses 120 millions avant la fin de l'année : "Ce qu'ils oublient peut-être de dire, c'est que je leur ai écrit il y a une quinzaine de jours pour leur dire qu'au début de l'année 2025, nous allions nous remettre autour de la table pour vérifier les perspectives de dépenses de l'année 2025", précise le directeur général de la Cnam.
Thomas Fatome a réfuté l'idée qui circule selon laquelle les laboratoires de biologie seraient contraints "à la fermeture au 15 décembre" en raison de d'absence de crédits budgétaires : "Ça n'est absolument pas le cas. Les laboratoires de biologie vont rester ouverts toute l'année, Il n'y aura pas de fermeture imposée par l'assurance-maladie", assure-t-il.
Le patron de la Cnam incite les syndicats au dialogue. "J'ai proposé que l’on continue à se parler, à se voir, explique Thomas Fatome. Malheureusement, pardon de le dire comme ça, mais ce sont les syndicats de biologistes qui ont fait la politique de la chaise vide. C'est l'assurance-maladie qui a dialogué, ce sont des syndicats de laboratoires, de biologistes qui se sont situés dans une dynamique de refus. Je leur ai dit très clairement que nous reparlerons en 2025", affirme-t-il.
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