Dérives sectaires : cinq personnes de la secte Art'as interpellées, soupçonnées d'être impliquées dans un infanticide en 2013

Parmi les personnes interpellées figure le gourou présumé de la secte Art'as. En 2013, l'une de ses membres avait tué son enfant de cinq ans avant de se suicider.

Article rédigé par franceinfo
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En 2013, une membre de la secte a tué son fils avant de se suicider (MICHAEL ESDOURRUBAILH / MAXPPP)
En 2013, une membre de la secte a tué son fils avant de se suicider (MICHAEL ESDOURRUBAILH / MAXPPP)

Cinq personnes du mouvement Art'as, pour Académie de Recherche Traditionnelle sur les Arts Sacrés, ont été interpellées mercredi 25 juin et placées en garde à vue dans une affaire d'infanticide remontant à 2013, a appris France Inter de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

Le 15 mai 2013, une mère avait tué son enfant de cinq ans à l'arme blanche dans un appartement parisien. Elle avait confié aux enquêteurs savoir agi "à la demande de son ange intérieur" et s'était suicidée peu de temps après. Les grands-parents avaient alerté sur son appartenance à la secte Art'as fondée en 1984. Douze ans plus tard, l'enquête menée par l'Office central de répression des violences aux personnes a abouti à l'interpellation de cinq personnes, âgées de 57 à 74 ans, dont Bernard Montaud, le gourou présumé.

Le gourou surveillé depuis 2004 par Miviludes

Ce kiné-ostéopathe base son enseignement sur "l'assise immobile", sorte de méditation centrée sur la "psychologie nucléaire". Il est surveillé depuis 2004 par la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. L'UNADFI, L'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes, décrit "une véritable toile d'araignée, qui exerce une emprise énorme sur ses membres".

Les gardes à vue des cinq suspects sont toujours en cours. Lors de l'interpellation, trois lingots, une trentaine de pièces d'or, 25 000 euros sur des comptes bancaires et 1 000 euros en liquide ont été saisis. Bernard Montaud est également propriétaire d'un château dans l'Indre d'une valeur estimée à plus d'un million d'euros.

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