"Un flacon peut tuer" : les douanes et la DGCCRF lancent un message d’alerte contre l’utilisation d‘un insecticide interdit contre les punaises de lit
S’il est efficace contre le nuisible, il est très dangereux pour l’homme. Pourtant les saisies de "Sniper 1 000" augmentent depuis le début de l’année en France. Au point que les douanes et la Répression des fraudes (DGCCRF) sont inquiètes.
/2024/10/03/000-was3686434-66fe2fbc082a5035502093.jpg)
Les douaniers ont trouvé l’insecticide "Sniper 1 000" dans les bagages de voyageurs à l’aéroport de Roissy, à l’arrivée d’avions de fret ou encore dans des colis postaux à Wissous dans l’Essonne. Les agents de la direction des fraudes ont intercepté des centaines de flacons, vendus environ 20 euros l’unité, sur des marchés, des bazars, des plateformes de e-commerce et même grâce à des petites annonces en ligne.
"L’Île-de-France est particulièrement concernée. On parle de 3 000 flacons, ce qui représente évidemment des quantités importantes", souligne François Sobry, porte-parole de la DGCCRF.
"Un seul flacon peut être très dangereux. Il est illégal, parce qu’il contint une substance très toxique et même mortelle."
François Sobry, porte-parole de la DGCCRFà franceinfo
"Le dichlorvos est une substance toxique par inhalation, ingestion ou simple contact avec la peau, précise François Sobry. C’est la raison pour laquelle il est vivement conseillé aux consommateurs qui pourraient voir ce produit dans un fonds de commerce de manière illégale de s’en éloigner. Un flacon peut tuer. Ce produit est classé comme mortel".
Depuis 2018 et le retour des punaises de lit en France, les saisies ne cessent d’augmenter mais aussi les intoxications avec plus d’une centaine de cas signalés dont trois décès, malgré l’interdiction du produit depuis 2013. L'insecticide est susceptible de provoquer des symptômes respiratoires, oculaires et des troubles neurologiques. Dans un rapport de toxicovigilance publié en décembre dernier, 79,5% des personnes exposées au produit présentaient des symptômes essentiellement respiratoires, toux ou irritation des voies aériennes supérieures mais aussi des vomissements, des douleurs épigastriques, des signes neurologiques tels que céphalées, vertiges, comas et enfin, des signes cardio-vasculaires de type palpitations.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter