Remboursement de tests pour l'endométriose : une "avancée majeure pour la santé des femmes", salue une dirigeante de l'association Endomind

L'association de patientes rappelle que le test existe depuis trois ans. Si elle comprend la prudence de la Haute autorité de santé, elle appelle à le "généraliser très rapidement".

Article rédigé par franceinfo
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L’endométriose se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut entraîner des douleurs aiguës dans le bassin et causer de l'infertilité. (YVES SALVAT / MAXPPP)
L’endométriose se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut entraîner des douleurs aiguës dans le bassin et causer de l'infertilité. (YVES SALVAT / MAXPPP)

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé lundi soir le remboursement d'un test salivaire expérimental utilisé pour diagnostiquer l'endométriose par la sécurité sociale, pour 2 500 femmes à partir de mardi 11 février, puis 22 500 autres patientes dans un second temps. C'est une "avancée majeure pour la santé des femme", salue sur franceinfo Céline Ferrara, directrice des opérations de Endomind [une association de patientes créée en 2014].

"Il y a trois ans maintenant que le test a été révélé et depuis trois ans, nous n'avons cessé de nous battre pour que ce test arrive à disposition des patientes et de manière totalement remboursée", explique Céline Ferrara, tout en tempérant l'annonce de la ministre : "Il y a encore beaucoup à faire ! On compte entre une à deux femmes sur dix [entre 2 et 4 millions de patientes] atteintes d'endométriose et aujourd'hui entre sept et dix ans d'errance diagnostique, avant de mettre un mot sur ces douleurs."

Autrement dit, à ses yeux, cette expérimentation est "une bellle promesse", "une étape" car "mettre un nom sur sa maladie c'est permettre d'avoir une prise en charge adaptée. Et un test comme celui-ci permettrait une prise en charge précoce". Céline Ferrara dit comprendre "la précaution de la Haute autorité de santé" qui limite pour l'instant l'accès à ce test. "Malgré tout, cela fait beaucoup d'années que les femmes attendent que les choses avancent. Pour nous, il est bien évidemment impératif qu'on avance plus vite en la matière. On estime qu'il faut vraiment le généraliser très rapidement."

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