: Reportage Une application pour accompagner les personnes atteintes d'obésité : "On nous explique que tout n'est pas de notre faute", apprécie une patiente
Pour pallier le manque de médecins ou d'infrastructures et améliorer le suivi des malades, des professionnels testent des dispositifs, comme l'application Nuvee. Un programme sur l'obésité que les patients peuvent suivre loin de l'hôpital.
Dans son bureau au sud de Dijon, Cécile Bal profite de sa pause déjeuner pour suivre sa formation à l'aide de l'application Nuvee sur l'obésité. En tout, il y a 54 vidéos sur la manière de se nourrir, l'impact des glucides, des lipides, le rôle de la génétique dans l'obésité. "Ça fonctionne tout doux, mais ça fonctionne", sourit Cécile Bal. Elle a choisi de suivre cette formation pour sortir du cycle infernal des régimes restrictifs qui lui ont fait prendre plus de poids qu'elle n'en a perdu.
"Au niveau du poids en lui même, poursuit Cécile Bal, je n'ai pas perdu beaucoup de kilos, mais j'ai perdu en terme de graisse viscérale, ce qui est très important. C'est surtout que petit à petit, on apprend à changer les choses. L'obésité, c'est une maladie. D'ailleurs, j'ai appris que c'était une maladie ! On a tendance à se dire que c'est de notre faute. J'avais des très mauvais comportements alimentaires et en fait, le plus difficile, c'est de les changer." Cécile Bal apprécie cette application parce ce que les vidéos sont "bienveillantes". "On nous explique que tout n'est pas de notre faute. Qu'il faut faire les choses petit à petit, pas après pas. Cela fait du bien de se sentir soutenue."
Une amélioration de la qualité de vie
Ce programme sur l'obésité que les patients peuvent suivre à leur rythme, loin de l'hôpital. C'est le docteur Cyril Gautier, nutritionniste, qui l'a mis au point. "Lorsqu'ils viennent nous voir, les patients veulent maigrir, précise ce professionnel de santé. On leur dit : 'Oui, je comprends'. En revanche, il va falloir comprendre que l'obésité, c'est chronique. Que l'obésité, c'est une pathologie du tissu adipeux qui est complexe. Elle est liée a la société, elle est liée à la génétique, à notre boulot, à nos émotions. Il y a énormément de choses."
"Les patients ont besoin de comprendre la complexité de la pathologie et de comprendre pourquoi, finalement, ça va être long. Pourquoi il va y avoir des rechutes. Les rechutes deviennent un échec si on ne les prend pas en charge."
Cyril Gautier, nutritionnisteà franceinfo
"Dans toute pathologie chronique, on aura des rechutes, note le nutrionniste Cyril Gauthier. En fait, on explique aux patients des choses que même les médecins, la plupart du temps, ne savent pas." 770 personnes obèses suivent ce programme depuis bientôt quatre ans dans la région dijonnaise. Et ça fonctionne. Près de six patients sur dix estiment que leur qualité de vie s'est améliorée.
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