Santé : les agressions envers les médecins ne cessent d'augmenter

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Article rédigé par France 2 - F. Bouquillat, B. Sidibé, T. Copleux, S. Guibout, A. Morel, A. Da Silva - Édité par l'agence 6Medias
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Les actes de violences contre les médecins ont presque doublé en trois ans. Les généralistes en sont les premières victimes. Certains décident de fermer leur cabinet, comme à Saint-Genis d’Hiersac, en Charente.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Saint-Genis d’Hiersac, un village de 900 habitants en Charente, compte un seul médecin, qui fermera bientôt définitivement son cabinet. Harcelé par un patient depuis plus d'un an et victime de menaces de mort, ses plaintes sont restées sans suite. Le médecin, toujours choqué, n'a pas souhaité s'exprimer.

Mais pour ses patients, la situation est intolérable. "Ses clients, c'est quasiment de la famille, on est de la famille. Et bien voilà, maintenant on n'a plus rien", déplore un homme. "Je suis désolé qu'il s'en aille. Il faut qu'on cherche un autre médecin, c'est ça le gros problème", souligne un autre. Même amertume, dans la matinée du lundi 29 septembre dans la salle d'attente. "Je trouve ça désolant. C'est quelqu'un qui est là pour aider les gens", commente un patient.

La majorité des agressions contre les médecins sont verbales, mais aussi parfois physiques, comme en août 2024 envers le Dr Jean-Luc Dinet, fondateur de SOS Médecins à Sens (Yonne). "Comme je suis avec des patients, j'en trouve de quelques centimètres. Et là, la porte se défonce. Je suis propulsé, à cheval entre mon fauteuil et le bureau. Je me relève. Le premier réflexe que j'ai, c'est de cliquer sur une petite touche de sécurité qu'on a sur notre écran, qui est une touche d'appel police qu'on utilise uniquement en cas de danger", raconte-t-il.

Les agressions ont augmenté de 26% en 2024

Depuis le Covid, les agressions envers les médecins ne cessent d'augmenter : plus 26% en 2024. 1 992 incidents ont été déclarés, mais plus de la moitié des médecins agressés ne portent pas plainte. C'est quasi deux fois plus qu'en 2021. Selon l'Ordre des médecins, les motifs des agressions, eux, n'ont pas évolué. "C'est souvent des contestations d'ordonnances, des contestations d'arrêt de travail, des vols aussi, et puis des agressions physiques qui ont nécessité pour certains plus de huit jours d'arrêt de travail", détaille Le Dr Jean-Luc Dinet, fondateur de SOS Médecins à Sens (Yonne).

Pour mieux garantir la sécurité, l'Ordre des médecins souhaiterait que chaque cabinet soit équipé d'un bouton d'appel d'urgence relié aux forces de l'ordre.

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