"Sidération" : la directrice du Sidaction dénonce une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros d'aides à l'APD

Le gouvernement prévoit une baisse des financements accordés à l'Aide Publique au Développement (APD). La directrice du Sidaction alerte sur les conséquences pour les malades et pour le corps médical.

Article rédigé par franceinfo
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La directrice générale du Sidaction dénonce une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros pour l'aide publique au développement, qui réduit le financement de la lutte contre le sida. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)
La directrice générale du Sidaction dénonce une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros pour l'aide publique au développement, qui réduit le financement de la lutte contre le sida. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS via AFP)

La directrice générale du Sidaction, Florence Thume, a dénoncé mercredi 15 octobre sur franceinfo une nouvelle coupe "brutale" de 700 millions d'euros pour l'aide publique au développement, qui réduit le financement de la lutte contre le sida, dans le budget présenté mardi par le gouvernement. L'association Sidaction a changé symboliquement son logo mercredi, en passant de Sidaction à "Sidération", pour alerter, avant les débats budgétaires pour 2026, sur cette nouvelle coupe prévue.

"Ce qui nous sidère depuis un an, c'est cette baisse continue de l'aide publique au développement. Entre 2024, on a déjà subi une baisse de près de 40% dans le budget. Le nouveau budget présenté pour 2026 annonce encore une baisse de 700 millions d'euros", dénonce-t-elle sur franceinfo.  

L'association Sidaction a changé symboliquement son logo, pour alerter sur cette nouvelle coupe prévue (Capture d'écran). (SITE DU SIDACTION)
L'association Sidaction a changé symboliquement son logo, pour alerter sur cette nouvelle coupe prévue (Capture d'écran). (SITE DU SIDACTION)

"Cette aide publique au développement finance notamment le fonds mondial contre le sida et ces baisses sont brutales. Si on a cette baisse de 700 millions d'euros, on aura en tout une baisse de 52% sur deux ans", ajoute Florence Thume. "Avec cette baisse, ce sont des renforcements de système de santé qui ne vont pas pouvoir se faire dans certains pays", poursuit-elle, citant en exemple la formation des médecins au Burundi au dépistage du cancer du col de l'utérus.

"Ce sont des actions concrètes qui peuvent s'arrêter dans les années à venir et donc des femmes, vivant avec le VIH, qui ne bénéficieront plus de ces actions"

Florence Thume, la directrice générale du Sidaction


L'aide internationale à la santé, allouées par les pays les plus développés aux pays pauvres ou en voie de développement et couvrant notamment la lutte contre le sida, va probablement chuter cette année au plus bas niveau depuis une quinzaine d'années, concluait mi-juillet une étude du Lancet, y voyant le début d'une ère durable d'"austérité".  

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