Des substances à risque dans les décolorants pour cheveux
Les persulfates contenus dans les produits de décoloration capillaire représentent un risque pour la santé des coiffeurs et des consommateurs exposés, selon l’Anses qui demande de restreindre leur usage au plus vite.
"Des risques pour la santé des professionnels de la coiffure et des consommateurs." Dans son rapport d’expertise publié le 29 mars 2019, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte sur les dangers liés aux persulfates présents dans les produits de décoloration capillaire. Elle recommande "de restreindre dans les meilleurs délais l’usage des persulfates" dans le but de "protéger la santé des travailleurs et des consommateurs exposés".
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Propriétés oxydantes
Mais à quoi correspondent ces produits chimiques ? Au nombre de trois - persulfates d’ammonium, de potassium et de sodium - ces composés sont regroupés sous l’appellation "sels de persulfates" ou simplement persulfates. C’est pour leurs propriétés oxydantes qu’ils sont utilisés comme ingrédients dans certains produits capillaires, notamment dans les décolorants capillaires aussi bien à usage des professionnels que des particuliers : dans les poudres à mélanger dans un liquide, dans les granules, les crèmes ou les liquides prêts à l’emploi.
Une exposition respiratoire et cutanée
L’exposition des coiffeurs à ces substances a surtout lieu "lors de la préparation, de l’application et du rinçage des produits, par voie respiratoire et cutanée" note l’Anses. Outre les professionnels, les consommateurs peuvent également être exposés : "lors de l’utilisation des produits de décoloration à utiliser chez soi" mais aussi "en tant que clients des salons de coiffure".
Asthme, urticaires, chocs anaphylactiques…
Problèmes : les persulfates sont classés comme "sensibilisants respiratoires et cutanées dans le règlement européen CLP (classification et étiquetage des produits, ndlr)" rappelle l’Anses. Ils représentent même "la deuxième cause des asthmes professionnels en lien avec les expositions aux produits chimiques" ajoute l’agence sanitaire.
Ainsi, le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologiques professionnelles (rnv3p) a recensé "plus de 1000 cas de pathologies professionnelles liées aux persulfates" entre 2001 et 2015. Les maladies les plus fréquentes regroupent de l’asthme, des dermatites allergiques, des rhinites, des urticaires, des chocs anaphylactiques et des maladies respiratoires. Pire, "ces pathologies peuvent entraîner des handicaps dans la vie quotidienne". Premiers concernés par ces pathologies : "des coiffeurs, et pour un quart d’entre eux des jeunes travailleuses et des apprenties", souvent obligés d'entamer une reconversion professionnelle.
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