Les anesthésistes-réanimateurs en grève ce 31 mars
Les syndicats représentant les anesthésistes-réanimateurs annoncent une grève "massive" pour ce 31 mars. Objectif : "défendre les compétences", qu'ils estiment menacées par une réforme de la formation.
Dans les hôpitaux, "entre 90 et 100% des anesthésistes-réanimateurs seront en grève. Les opérations programmées ont été reportées et l'organisation des réquisitions pour les Urgences est en cours", a indiqué Nicole Smolski, présidente de l'intersyndicale Action praticiens hôpital (APH), jointe par l'AFP.
Au cœur des inquiétudes des syndicats (SNPHAR-e, SMARNU, SNJAR, Snarf, rejoints dans leur appel à la grève par le collège professionnel et une société savante) : la concurrence entre les réanimateurs médicaux et leur spécialité, qui souffre depuis plusieurs années d'un manque d'effectifs.
Concurrence avec les réanimateurs médicaux
Lors des dernières négociations menées dans le cadre de la réforme du troisième cycle des études médicales, la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) avait annoncé pour 2017 l'ouverture de 469 postes d'internes en anesthésie-réanimation... mais également la formation de 97 réanimateurs médicaux. Un nombre "trop élevé", jugent les syndicats.
Contrairement à l'anesthésie-réanimation (qui est une spécialité médicale à part entière, nécessitant 11 années d'études), la réanimation médicale est une formation complémentaire de 2 ans suivie par des médecins spécialistes (cardiologues, néphrologues...)
"Dans quatre ou cinq ans si ça continue nous serons cantonnés au bloc opératoire pour l'anesthésie et perdrons nos compétences en réanimation" au profit des réanimateurs médicaux, dénonce Franck Verdonk, président du Syndicat national des jeunes anesthésistes-réanimateurs (Snjar). "Notre polyvalence a permis à la chirurgie de réaliser d'énormes progrès et de diviser par dix la mortalité en bloc opératoire, or nous risquons de perdre cette technicité par manque d'expérience en réanimation", déplore le médecin.
"Ce n'est pas avec cela qu'on va rendre la filière attractive", renchérit Nicole Smolski.
avec AFP
À regarder
-
Ils ont le droit à l’IA en classe
-
"Il y a un monde politique qui est devenu dingue. Il est temps que ça s’arrête. Ça va rendre fou tout le monde"
-
Pouvoir d'achat : les conséquences d'une France sans budget
-
Emmanuel Macron : le président lâché par les siens
-
Sébastien Lecornu : "Les ministres (...) n'auront pas le droit à des indemnités"
-
7-octobre : la douleur des Israéliens
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
-
Procès Jubillar : l'alibi de l'amant en question
-
Vols d'or : la psychose des bijoutiers
-
7-Octobre : deux ans après, l'hommage aux victimes
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
-
Ce jeune meurt en voulant échapper à son expulsion
-
Avec les fans de Taylor Swift au Grand Rex à Paris
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter