Prouesse médicale : deux bébés opérés de la colonne vertébrale in utero au Royaume-Uni
Pour la première fois au Royaume-Uni, deux bébés ont été opérés de la colonne vertébrale alors qu’ils étaient encore dans l’utérus de leur mère pour traiter une malformation grave de leur système nerveux central.
Paralysie, perte de sensibilité des membres inférieurs, incontinence... Le spina bifida, une malformation congénitale rare, peut avoir des conséquences très graves. Il survient in utero, durant les premiers mois de la grossesse. Au cours du développement du foetus, le tube neural (qui donne naissance à la moelle épinière et à l'ensemble du système nerveux) ne se referme pas complètement dans le bas du dos. Résultat : les deux ou trois vertèbres qui l'entourent ne peuvent pas venir se souder pour constituer la colonne vertébrale, laissant la moelle épinière et ses racines sans protection. Cette exposition des tissus peut provoquer des fuites de liquide céphalo-rachidien et nuire au développement du cerveau, entraînant potentiellement des problèmes de santé et de mobilité à long terme pour l'enfant.
Agir précocement pour limiter les séquelles neurologiques
Par le passé, les chirurgiens fermaient la colonne vertébrale exposée après la naissance de l’enfant, lorsqu’il était suffisamment solide pour subir une procédure médicale invasive. Pour la première fois au Royaume-Uni, cette malformation, détectée à 90% par l’échographie, a pu être opérée avant même l'accouchement de la mère. Des études sont venues montrer que réparer la colonne vertébrale plus tôt pouvait arrêter la perte de liquide céphalo-rachidien et améliorer la santé et la mobilité du bébé.
Cette prouesse chirurgicale avait déjà été réalisée en France en 2014. A son tour, une équipe de 30 membres du personnel médical anglais a effectué deux interventions chirurgicales de 90 minutes à l’University College Hospital de Londres, en réparant une petite ouverture dans les colonnes vertébrales des nourrissons alors qu’ils étaient encore en gestation.
"C’est fantastique. Les femmes n’ont désormais plus besoin de quitter le Royaume-Uni. Elles peuvent être avec leurs familles. Il y a moins de dépenses. Que du positif", a déclaré le Pr Anna David de l’University College.
Une intervention qui présente des risques
La procédure n’est évidemment pas sans risques, ni pour l’enfant, ni pour la mère. Elle expose à des complications, des risques d’infections ou peut provoquer une naissance prématurée. Elle impose également une naissance par césarienne.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter