Recrutement de nouveaux astronautes européens : après une première sélection, "on rentre un peu plus dans le dur", explique un spécialiste.
"En 2008, il y avait eu 8 400 candidatures pour tous les pays membres de l'ESA. Là, on est à 22 000 ! "
Après une première sélection, l’Agence spatiale européenne (ESA) réunit cette semaine plus d’un millier de candidats pour les soumettre à des tests de sélection pour devenir astronaute. "On rentre un peu plus dans le dur", explique Olivier Sanguy, rédacteur en chef de l’actualité spatiale à la Cité de l’espace de Toulouse invité lundi 6 décembre sur franceinfo.
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Après une sélection "essentiellement sur dossier" pour "voir si les critères d’âge ou de formation ont été retenus", 1 500 postulants qui ont présenté une candidature ont été convoqués. Désormais, ils doivent passer des tests psychotechniques. "On va chercher la logique", explique Olivier Sanguy. "Il peut y avoir des suites de chiffres que l'on complète. C'est assez classique. Et puis, il y en a qui sont un peu plus compliqués. D'ailleurs, on ne les connaît pas tous parce que si les gens savent trop à l'avance ce qui les attend, on enlève une partie de l'adaptabilité que l'on recherche".
Sociabilité, adaptabilité, sang-froid
À l’issue de ces tests "devraient émerger 800 personnes. Il y aura ensuite des entretiens individuels qui sont extrêmement importants parce que la personnalité est vraiment capitale pour un ou une astronaute". L’ESA recherche dans chaque candidat "quelqu'un d'extrêmement sociable, qui sait travailler en équipe et qui sait encore apprendre", détaille le rédacteur en chef. Autre qualité recherchée : le sang-froid. "L'imprévu fait partie du spatial. On l'a vu pendant la mission de Thomas Pesquet, avec le nouveau module russe qui a fait faire un tour complet à l'ISS (Station Spatiale Internationale)", se souvient Olivier Sanguy. Au terme de ces entretiens de personnalité, environ 200 personnes seront retenues.
En 2022, le processus continuera avec des tests médicaux pour finalement retenir entre deux et quatre candidats. "Ils suivront la formation, puis, plus tard, seront assignés à des missions". Ce recrutement, malgré sa sélectivité, continue de séduire de nombreux jeunes Européens. "En 2008, il y avait eu 8 400 candidatures pour tous les pays membres de l'ESA. Là, on est à 22 000 ! ", rappelle Olivier Sanguy, insistant sur le fait que "la France est en tête avec 7 317 candidatures". Néanmoins, elle est à la traîne en pourcentage de femmes, avec seulement 23,3 % du nombre total de postulants. L’Estonie est le pays qui présente le plus de candidates : 38,6 %.
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