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Le plus vieux fossile de moustique "gorgé de sang" a 46 millions d'années

Pas de scénario à la "Jurassic Park". Les dinosaures avaient disparu depuis près de 20 millions d'années.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 14/10/2013 22:45 Mis à jour le 12/02/2014 14:06

Temps de lecture : 2min

Une photo du plus vieux fossile de moustique gorgé de sang, datant de 46 millions d'années. (SMITHSONIAN INSTITUTION / AFP)

Encore raté pour un scénario à la Jurassic Park. Des entomologistes américains ont annoncé lundi 14 octobre la découverte inédite d'un moustique fossilisé avec du sang dans son abdomen. Certes le liquide a été absorbé pour son dernier repas il y a 46 millions d'années, mais il est encore trop récent pour qu'on y retrouve du sang de dinosaure.

Toutefois, "C'est le premier fossile d'un moustique encore gorgé de sang jamais mis au jour", affirme Dale Greenwalt, un biochimiste retraité qui travaille au Musée d'Histoire naturelle de Washington. Il est le principal auteur de cette découverte, parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS, résumé en anglais) et reprise par la très sérieuse revue Nature.

Un moustique précieux

Le fossile le plus ancien de moustique remonte à 95 millions d'années à une époque où les dinosaures, disparus il y a 65 millions d'années, étaient encore sur la planète. Hélas, il ne contenait pas de sang. Certes, 14 000 espèces d'insectes se nourrissent de sang, dont des tiques, des puces et des moustiques. Mais la découverte d'un insecte gorgé de sang est rarissime. Il n'y a quasiment pas eu de fossiles découverts témoignant de ce mode d'alimentation dans l'histoire de l'évolution. Seuls quatre spécimens fossilisés ont été trouvés dans lesquels des parasites de la maladie du sommeil (le trypanosome) et du paludisme (le plasmodium) indiquent que ces insectes se nourrissaient de sang, relèvent les chercheurs.

Le moustique provenant d'une couche sédimentaire d'un ancien lac dans le nord-ouest de l'Etat américain du Montana, est le seul à ce jour qui a permis de montrer que l'hémoglobine ou des biomolécules qui en sont dérivées peuvent être préservées dans un fossile. Une analyse a révélé que son abdomen contenait des teneurs très élevées de fer dont la source était des molécules de porphyrine : elles entrent dans la composition du sang.