Maison radioactive : un cas isolé ?
Les parents d'une vingtaine d'enfants de Haute-Vienne sont inquiets. La maison de leur nounou a dû être évacuée cette semaine à cause de la présence de radon, un gaz radioactif dont les concentrations étaient anormales. L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire fait des analyses et une enquête administrative a été diligentée. Il s'agit de savoir comment ce taux de radioactivité a pu être atteint alors que les anciens sites miniers font l'objet d'un suivi très strict.
Du radon dans le Limousin, ce n'est
une surprise pour personne. Entre la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze, il
y a eu plus de 70 sites qui ont servi à l'exploitation de l'uranium. On
atteint même les 250 dans la France entière entre 1947 et 2001.
Des déchets radioactifs utilisés comme remblais
Mais les
déchets de ces sites posent problème explique Bruno Chareyron, de la
CRIIRAD, la commission de recherche et d'information indépendantes sur la
radioactivité. "L'industriel, la COGEMA, aujourd'hui devenue AREVA, a répendu dans l'environnement un certain nombre de déchets radioactifs, des stériles et des résidus, qui ont été réutilisés pour remblayer des chemins et parfois aussi pour construire par-dessus des établissemnts occupés ", explique-t-il.
Depuis quatre ans Areva a répertorié plusieurs
milliers de sites où ces résidus ont servi de remblais et c'est en faisant des
mesures plus précises que les techniciens ont découvert cette maison de Bessines,
où les taux de radon détectés anormalement élevés ont conduit cette semaine au
relogement des occupants.
►►► A LIRE AUSSI | Du gaz radioactif détecté dans la maison d'une nounou
Une pratique exceptionnelle
Mais ce qui a servi de remblais pour
cette habitation ce ne sont pas des roches stériles mais des sables issus d'une
usine de traitement de l'uranium, donc beaucoup plus polluants. Une pratique exceptionnelle
selon l'entreprise et les autorités. "La présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation", souligne un communiqué de la préfecture et de l'Agence régionale de santé (ARS).
D'autres sites en France comptaient par le
passé des usines de traitement, comme Saint-Pierre du Cantal en Auvergne. Plusieurs
associations ont déjà dénoncé une dépollution insuffisante de cet ancien site.
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