Réhabilitation d'Alfred Dreyfus : Emmanuel Macron instaure une journée de commémoration chaque 12 juillet, à partir de l'an prochain

"Désormais, chaque 12 juillet, se tiendra une cérémonie de commémoration pour Dreyfus, pour la victoire de la justice et de la vérité contre la haine et l'antisémitisme", a annoncé l'Elysée samedi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une sculpture d'Alfred Dreyfus à Mulhouse (Haut-Rhin), le 9 mars 2021. (BRINGARD DENIS / HEMIS.FR / AFP)
Une sculpture d'Alfred Dreyfus à Mulhouse (Haut-Rhin), le 9 mars 2021. (BRINGARD DENIS / HEMIS.FR / AFP)

"Le 12 juillet 1906, la Cour de cassation rendait à Alfred Dreyfus les biens les plus précieux de l'honnête homme : son innocence, sa liberté, sa dignité et son honneur." Près de 120 ans après la reconnaissance de l'innocence du capitaine Dreyfus, officier juif injustement accusé de trahison à la fin du XIXe siècle, l'Elysée annonce que "la date du 12 juillet sera inscrite au calendrier de nos commémorations nationales", peut-on lire dans un communiqué diffusé samedi 12 juillet. "Désormais, [à cette date], se tiendra une cérémonie de commémoration pour Dreyfus, pour la victoire de la justice et de la vérité contre la haine et l'antisémitisme", détaille la présidence, citant un "exemple qui doit inspirer notre conduite". La première cérémonie aura lieu en 2026.

L'affaire Dreyfus a déchiré l'opinion française pendant plus d'une décennie sur fond d'antisémitisme et de conspiration politico-militaire. De 1894, année de son arrestation, au 12 juillet 1906, date de l'arrêt mettant fin judiciairement à l'affaire, Alfred Dreyfus aura connu deux procès, l'emprisonnement et le bagne sur l'île du Diable, en Guyane.

"Hélas, la filiation des héritiers des antidreyfusards, antirépublicains et antisémites du début et du milieu du XXe siècle ne s'est jamais éteinte", poursuit Emmanuel Macron. "Nous savons qu'il faut toujours faire de preuve de vigilance et persévérance contre ces vieux démons antisémites engendrés par la haine. Et aujourd'hui plus que jamais", ajoute-t-il. Entre janvier et mai 2025, 504 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l'Intérieur, soit une baisse de 24% sur un an, mais un doublement par rapport à la même période de 2013.

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