Défense : "Il faudra trouver de la ressource humaine" et "faire appel à des volontaires", appelle un ancien directeur de l’École de guerre

Selon Vincent Desportes, "la nature actuelle des armées ne permet pas d'augmenter les volumes de forces au niveau où elles doivent l'être".

Article rédigé par franceinfo
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Le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre, le 9 novembre 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre, le 9 novembre 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Pour augmenter les capacités de défense de la France, comme l'a appelé Emmanuel Macron lors de son allocution présidentielle, mercredi 5 mars, "il faudra trouver de la ressource humaine", a affirmé Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, sur franceinfo.

Selon Vincent Desportes, "la nature actuelle des armées, qui est une armée totalement professionnalisée, ne permet pas d'augmenter les volumes de forces au niveau où elles doivent l'être". La seule solution est donc d'aller "trouver de nouvelles ressources et donc faire appel à des volontaires, (...) trouver des mesures d'incitation pour que les jeunes Français aient envie d'aller pendant un ou deux ans porter les armes pour aller défendre leur patrie".

Ce "sera à nous de payer cette défense à la hauteur des défis (...) qui menacent la France et l'Europe"

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a annoncé qu'il souhaitait augmenter les investissements pour la défense sans augmenter les impôts, mais sans parler d'augmenter les forces humaines au sein des armées françaises.

Emmanuel Macron a en revanche annoncé que la France réunira la semaine prochaine à Paris les chefs d'état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine. "Ils vont travailler sur deux directions", avance Vincent Desportes. Comment faire si nous avons à envoyer des troupes en Ukraine ? Et deuxièmement : comment avancer encore davantage vers cette autonomie opérationnelle de défense ?"

Mais pour arriver à se construire une défense, ce "sera à nous de payer cette défense à la hauteur des défis et des enjeux et des dangers qui menacent la France et l'Europe", estime l'ancien directeur de l'Ecole de guerre, rappelant qu'auparavant, la sécurité "était quasiment gratuite" car "payée par les Américains".

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