: Reportage "On part de zéro pour reconstruire la défense" : le virage sur l'aile du Danemark en matière de sécurité
Face à la menace russe, ce pays scandinave, membre de l'Otan, n'est plus certain de pouvoir continuer à se reposer sur son allié américain. Copenhague prévoit donc de doubler ses investissements dans la défense en seulement trois ans.
C'est un virage à 180 degrés. Le gouvernement danois a dégagé un fonds d'urgence pour renforcer sa défense territoriale. Le pays craint une offensive des Russes, mais surtout il ne sait plus s'il peut compter sur son allié historique, les Etats-Unis.
Sentiment de trahison
Pour mesurer l'état de choc et l'ampleur du consensus aujourd'hui, il suffit de pousser la porte d'un magasin au centre de Copenhague qui vend des canards jaunes en plastique à l'effigie des grands de ce monde pour les moquer. "Le canard le plus vendu, c'est Donald Trump. Avec ce qu'il s'est passé avec le Danemark, ils en achètent énormément."
Au Danemark, l'affaire du Groenland a été un choc. Les habitants se sont sentis agressés et trahis par l'offensive du président américain et le gouvernement ne sait aujourd'hui plus s'il peut compter sur son plus fidèle allié, explique Kristian Soby Kristensen, du collège royal de la défense danoise. "Le calcul stratégique de base, c'était que personne en Europe n'était capable de sécuriser le Danemark. La seule stratégie de sécurité valable, c'était celle des Américains."
Des dépenses de sécurité à 3% du PIB
Les dépenses de défense vont donc exploser. En trois ans, la part des dépenses dans le PIB va passer de 1,4% à plus de 3 %. Le Danemark veut investir notamment dans la défense antiaérienne, ce qui représente une révolution pour le pays qui part presque de rien, explique Andreas Graae, chercheur à l'institut militaire de technologie.
"On a envoyé des troupes dans des guerres très loin à l'étranger et on a réduit continuellement le budget de la défense. Donc, on peut dire d'une certaine façon que l'on part de zéro pour reconstruire la défense du Danemark."
Andreas Graaeà franceinfo
Le gouvernement veut aller vite. Il a aujourd'hui les marges financières pour financer cette première remise à niveau, mais il n'a pas, à proprement parler, d'industrie de défense et a fourni beaucoup d'armement à l'Ukraine ces dernières années.
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