Ascenseurs, alarmes... : des millions d'appareils bientôt hors service

Publié le 18/08/2025 21:56 Mis à jour le 18/08/2025 23:53

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France 2 - C. Rougerie, L. Franchineau, I. Delion, D. Breysse, J. Boulesteix, D. Chevalier. Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

D'ici 2026, le réseau mobile 2G sera éteint, tandis que la 3G prendra fin en 2029. Des millions d'ascenseurs en France, branchés sur ces réseaux, devront en changer d'urgence.

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Le compte à rebours est lancé. Cette entreprise de sécurité doit changer le boîtier d'alarme de ce logement. En cas d'intrusion, il transmet l'alerte au centre de contrôle. La 2G, un réseau ancien, s'arrête fin 2026. 2029 pour la 3G. Au total, 6 000 systèmes sont à changer pour cette société, soit plus de 2,5 millions d'euros à débourser. "Il va falloir trouver du personnel supplémentaire pour aller changer ces alarmes et cela représente un coût financier qui n'est pas négligeable", indique Nora Gouba Coûteux, responsable du service de sécurité VP-Sitex. Un coût aussi pour un professionnel de télé-assistance pour seniors.

"Donc avec la 2G, la 3G, même chose. La carte SIM ne suffit pas à être changée, il faut changer tout l'appareil, ", confie Thibaut Gayrard, responsable de Présence Verte - Midi-Pyrénée Nord. Lui estime à 1 million d'euros les frais, rien que, comme il l'explique, pour installer 5 000 nouveaux appareils de surveillance chez ses clients. "Il faut anticiper, prévoir avec les personnes âgées, prendre des rendez-vous, se déplacer. Donc, au-delà du matériel, il y a un effet logistique à anticiper, à prévoir", ajoute-t-il.

Des millions d'équipements à changer

De plus, dans les ascenseurs, certains boutons d'alarme seront aussi hors service. Au total, 1,4 million d'équipements en 2G et 2,1 millions en 3G seront à changer. Une mutation indispensable selon les opérateurs de télécoms pour libérer des fréquences plus performantes, moins énergivores et plus sûres.

"On a des réseaux qui n'ont structurellement pas été suffisamment sécurisés. Donc aujourd'hui, c'est un vrai problème parce qu'on a des alarmes d'ascenseurs, on a la surveillance de personnes à domicile qui fonctionnent avec ces technologies qui peuvent être facilement piratées, contournées", témoigne Romain Bonenfant, directeur général de la Fédération française des Télécoms. Une disparition annoncée dès 2022. Les opérateurs estiment avoir laissé suffisamment de temps aux entreprises pour se préparer.