Attentats à Paris : l'épineuse question de l'enterrement des terroristes
Où seront enterrés les corps des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, les auteurs des attentats de Paris ? La question se pose une semaine après leur mort. Elle dérange les communes de résidence des trois terroristes. Au point que le maire de Reims envisage de faire valoir un "risque de trouble à l'ordre public".
La question met certains maires mal à l'aise. Pourtant, il faudra bien un endroit pour enterrer les dépouilles des frères Chérif et Saïd Kouachi, et celle d'Amedy Coulibaly, tous trois auteurs des attentats à Paris la semaine denrière. Chérif Kouachi résidait à Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. Saïd Kouachi à Reims. Amedy Coulibaly habitait à Fontenay-aux-Roses.
Selon la loi, il y a trois possibilités pour enterrer un corps : sur le lieu de son décès, celui de résidence, ou dans la commune où il y a un caveau familial.
"Sépulture" pour "fanatiques"
Pour le moment, une chose est sûre, "Ce serait une très mauvaise idée de les enterrer à Dammartin-en-Goële" , lieu où ils ont été abattus, explique l'avocat de la veuve de Saïd Kouachi dans les colonnes du Parisien. Mauvaise idée pour le lieu du décès, donc, mais peu de chance pour les villes de résidence. Arnaud Robinet, député-maire de Reims, s'oppose à l'inhumation de Saïd Kouachi sur sa commune.
"Aujourd'hui je n'ai pas eu de demande de la part de la famille. Mais si elle m'est faite, je la refuserai catégoriquement. Je ne veux pas qu'on ait une sépulture qui serve de lieu qui attire les fanatiques. Je ne veux pas d'un lieu qui attise les haines" (Arnaud Robinet, député-maire UMP de Reims)
L'arme des maires pour faire blocage : faire valoir un risque de " trouble à l'ordre public" auprès de leur préfet. L'avocat de la veuve de Saïd Kouachi, Antoine Flasaquier, a expliqué que sa cliente avait pris note du refus anticipé du maire de Reims. En attendant, les trois corps sont gardés à l'institut médico-légal de Paris.
Le précédent Merah
Le cas s'est déjà posé avec avec la dépouille de Mohamed Merah, le "tueur au scooter" de Toulouse et Montauban. Alger s'y était opposé. La ville de Toulouse aussi. Mohamed Merah avait finalement été inhumé au cimetière de Cornebarrieu, à dix kilomètres de Toulouse, après que Nicolas Sarkozy avait tranché. "Il est Français, qu'il soit enterré, et qu'on ne fasse pas de polémiques avec ça", avait déclaré le président de la République.
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