10 septembre : du lycée à l’usine, les raisons d’une colère partagée
Barrages filtrants, cortèges en ville et mobilisation lycéenne ont rythmé la journée du 10 septembre, portée par des syndicats, des anciens gilets jaunes et de nouveaux manifestants. Au cœur des revendications : la possible suppression de deux jours fériés, mais aussi une colère plus large sur l’avenir des services publics et le pouvoir d’achat.
Ce texte correspond à une partie de la transcription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
6 heures du matin, le 10 septembre. Ils sont une trentaine à installer un barrage filtrant à l’entrée du Havre (Seine-Maritime). Parmi eux, des militants syndicaux, d’anciens gilets jaunes et de nouveaux venus recrutés via Internet. Leur motivation ? La suppression possible de deux jours fériés. "Quatre milliards qui sont économisés avec ces deux jours fériés, c'est le même montant que pour l’ISF. Quel message ça envoie à la population ?", s’indigne une militante.
Un mouvement qualifié de "très à gauche", mais qui rassemble des profils variés.
Des points de filtrage dans toute la Seine-Maritime
Au fil de la matinée, d’autres barrages se sont organisés en Seine-Maritime. À l’un d’entre eux, tenu par la CGT, une centaine d’ouvriers et de salariés du secteur ont répondu à l’appel de leur section locale. "C’est un réenclenchement, on est sur une dynamique de rentrée. On espère que ce soit un mouvement qui s’amplifie, puisqu’on parle déjà du 18", témoigne un ouvrier.
Dans la zone industrielle de Gonfreville-l’Orcher, où se trouve la raffinerie, les autorités redoutaient des actions ciblées. Mais aucune perturbation n’a été constatée sur le site stratégique.
Lycéens en colère et cortège en ville
Au centre-ville, une soixantaine de lycéens se sont rassemblés devant les grilles de leur établissement. Leurs revendications dépassent parfois le cadre du 10 septembre. "On se dit que peut-être, si nous, la future génération, on va bientôt voter, dans presque un an, le gouvernement considérera nos avis", explique une lycéenne en colère.
Selon les organisateurs, 3 500 personnes ont défilé au Havre. Parmi eux, une cadre de la métallurgie qui manifestait pour la première fois afin de défendre les services publics. "Moi, j’étais à l’hôpital pour accoucher, on m’a dit : “Écoutez, restrictions de couches, votre enfant, il faut le changer moins.” Une salle où les mamans pouvaient se retrouver a été fermée faute de budget. On paye des impôts, d’accord, mais qu’est-ce qu’on en fait ? On veut que les services publics fonctionnent", témoigne-t-elle.
Et après ?
La CGT annonce déjà de nouvelles actions dès le début de la semaine prochaine, espérant prolonger et élargir la mobilisation.
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