Bye bye Bayrou : la colère sociale se fête en pot de départ

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Article rédigé par France 2 - L. Nahon, A. Player, A. Domy, C. Wormser, V. Gaglione, N. Tahar, J-P. Clément, N. Dalaudier, C. Chabaud, J-M. Perroux. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

À quelques jours de la grande mobilisation du 10 septembre, des rassemblements insolites fleurissent partout en France : des "pots de départ " pour dire au revoir à François Bayrou. Entre colère sociale, frustrations économiques et messages détournés sur les réseaux, participants et militants de gauche affichent leur ras-le-bol et préparent la riposte.

Ce texte correspond à une partie de la transcription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À travers la France, il se retrouve avec un mot d'ordre : "Bye bye Bayrou". Des rassemblements sont organisés sous forme de pots de départ pour "fêter la défaite du locataire de Matignon."

Parmi les participants, Anne, 71 ans, retraitée et militante de la France Insoumise depuis ses débuts, explique : "C'est important de dire au revoir à M. Bayrou pour passer à d'autres perspectives qui soient quand même plus heureuses pour le peuple français."

La mobilisation gagne du terrain sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, des photos détournées du Premier ministre et de fausses invitations au pot de départ fleurissent. Ces rendez-vous sont souvent organisés par les partis de gauche. Un appel auquel a répondu Gabin Marjollet, 21 ans, étudiant à Lille. Obligé de travailler après l’université pour joindre les deux bouts, il confie sa frustration : "Il y a une lassitude. Je regarde toutes mes dépenses, tout ce que je fais, je me le note. Et je regarde, des fois, je ne sors pas, je ne vais pas du tout au cinéma, je n'ai pas du tout ce genre de pratique."

Les participants rejettent en bloc les propositions d'économie de François Bayrou, comme Agnès Pinson, 57 ans, salariée chez EDF et également militante de la France Insoumise : "Les deux jours fériés qu'on nous supprime, mais de quel droit on nous supprime des jours où nos anciens se sont battus pour tous ces acquis sociaux. Ce sont des batailles qui ont été menées et sous prétexte qu'il faut réduire la dette. Mais il y a d'autres solutions que de, encore une fois, faire payer plus aux gens qui travaillent et qui n'en peuvent plus."

Ces rassemblements s'apparentent à une répétition générale, deux jours avant la journée de mobilisation du 10 septembre, où la plupart des participants promettent de "tout bloquer".

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