Mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre : la FNSEA, qui n'a pas appelé à la mobilisation annonce qu'elle "sera en action cet automne"

La FNSEA souhaite se mobiliser en formulant notamment "un certain nombre de demandes au nouveau Premier ministre".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La FNSEA, qui n'a pas appelé à se mobiliser mercredi 10 septembre pour la journée "Bloquons tout" annonce sur franceinfo par son président Arnaud Rousseau qu'elle "sera en action cet automne", sans préciser de date pour le moment.

Selon lui, il était difficile pour les agriculteurs de se mobiliser mercredi : "Nous sommes en plein travail dans nos exploitations, nous sommes en pleines vendanges dans un certain nombre d'endroits, les récoltes d'automne débutent." Autre argument avancé, le fait que la FNSEA "n'est pas un syndicat politique". "On ne veut pas se faire reprendre ou exploiter sur nos actions", poursuit le président du syndicat agricole.

Mercosur et taxes américaines

Malgré tout, la FNSEA souhaite se mobiliser en formulant notamment "un certain nombre de demandes au nouveau Premier ministre". "On est impatient qu'il nous reçoive pour lui dire ce qu'on attend clairement de son futur gouvernement", lance Arnaud Rousseau qui explique que les revendications sont toujours les mêmes : "Dire qu'on se bat pour que les Français continuent à avoir une alimentation française dans leurs assiettes, de qualité et ce alors que le Mercosur - accord commercial que nous dénonçons - est revenu sur le devant de la scène."

"Il n'est pas question d'importer une agriculture dont on ne veut pas dans nos assiettes."

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA

à franceinfo

La semaine dernière, Bruxelles a lancé le processus de ratification de cet accord qui doit permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, machines ou vins en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. En retour, le traité facilitera l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains. Paris, qui menait l'opposition au sein des 27, a salué des garanties avancées par Bruxelles, mais ajoute avoir encore "besoin de [les] analyser"

 Autre point contesté par la FNSEA, "le fait que Donald Trump impose des taxes sur nos viticulteurs notamment, qui sont dans une situation, pour beaucoup d'entre eux, dramatique. Ça non plus, on ne l'accepte pas".  C'est pour toutes ces raisons que "dès la fin septembre, nous proposerons à notre réseau de nous mettre en action", poursuit Arnaud Rousseau. "On ira interpeller les eurodéputés, le gouvernement et les pouvoirs publics. L'automne sera évidemment actif", affirme-t-il.

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