Démographie : en France, il y a désormais plus de décès que de naissances

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Article rédigé par franceinfo - M-C. Chauvet. Édité par l’agence 6Médias
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Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le solde naturel de la France est négatif. En cause, une natalité en baisse depuis 2014, et une mortalité en hausse, conséquence du baby-boom d'après-guerre.

Moins de naissances et plus de décès. C'est ce qu'a enregistré la France entre juin 2024 et mai 2025. Le solde naturel du pays est donc négatif. Ce n'était pas arrivé depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette rupture démographique s'explique par deux tendances. D'abord, la baisse de la natalité. En dix ans, la courbe emprunte une descente vertigineuse, avec -18,5 % de naissances entre 2014 et 2024.

Il y a dix ans, les Français avaient en moyenne 2 enfants contre 1,62 aujourd'hui. La conjoncture économique, les conflits internationaux et le réchauffement climatique sont en cause. Les femmes ont aussi des enfants plus tard. C'est le cas d'une maman de 32 ans : "Les naissances se font plus tard. Nos parents nous ont eus à 25 ans, nous, on est plus âgés. Les gens privilégient peut-être d'autres choses, comme le professionnel ou les sorties."

Une population vieillissante

La hausse de la mortalité est aussi en cause, c'est l'effet retard du baby-boom. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale et jusqu'à la fin des années 1940, le taux de naissance bondit. On célèbre cette fécondité au plus haut sommet de l'État, à coups de fêtes des mères et de monuments.

La France a longtemps été le pays le plus fécond d'Europe. Aujourd'hui, sa population est vieillissante, comme sur le reste du continent. On estime qu'il y aura 80 millions d'Européens en moins en 2100.

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