"Devant le robinet, pas une goutte" : en Guadeloupe, la distribution d'eau potable défaillante au menu de la visite d'Emmanuel Macron
Le chef de l'État est attendu, vendredi, en Guadeloupe sur la problématique de l'alimentation en eau à laquelle tous les habitants de l'île n'ont pas accès au quotidien.
En Guadeloupe, le réseau de distribution de l'eau est obsolète et ne peut pas desservir correctement et régulièrement une partie de l'île. Des coupures sont donc prévues selon un calendrier de "tours d'eau" avec lequel des habitants doivent s'organiser. Emmanuel Macron en visite sur place vendredi 28 septembre va devoir faire face à un état des lieux qui empire depuis 30 ans.
Rosan Bassette habite sur les hauteurs de Grande savane à Gourbeyre, dans le sud de la Guadeloupe. Avec sa famille, il fait partie de la centaine d'habitants du quartier qui ont appris à vivre sans eau courante. "On est devant les robinets, il n'y a pas une goutte", explique-t-il. Et ça fait quatre jours que ça dure. "Il n'y a rien pour les toilettes. On est obligés d'utiliser la vieille méthode, avec des bassines pour remplir la chasse d'eau, déplore cet habitant. Dans un pays civilisé où on parle de droits de l'homme, de l'accès à la vie, de l'accès, on vit cette situation-là. Dès fois, il y a de quoi péter un câble."
Un chantier colossal
Chaque année, la Guadeloupe produit 60 millions de m3 d'eau potable, mais moins de la moitié arrive aux robinets, en raison de canalisations vétustes ou d'une partie du réseau hors service. Un problème d'acheminement que l'État compte résoudre au plus vite, selon Philippe Gustin, préfet de Guadeloupe. "La situation de l'eau en Guadeloupe est indigne d'un pays développé au XXIe siècle", confirme-t-il. "Il va falloir engager des travaux phénoménaux sur un réseau qui a été laissé plus ou moins à l'abandon, déclare le préfet. Il s'abîme aussi beaucoup plus vite parce que nous sommes sous les tropiques." Il faudra du temps. Philippe Gustin prévoit "un chantier qui devra se mener sur cinq ans, sur dix ans et qui va nécessiter énormément de moyens financiers".
Un premier plan d'urgence de l'État et des collectivités de 71 millions d'euros, voté en janvier, doit permettre d'ici un an et demi de diminuer les coupures d'eau. La remise en marche complète du réseau devrait coûter entre 400 millions et un milliard d'euros.
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