Fusillade à Nice : une marche blanche organisée, les habitants toujours inquiets pour l'avenir

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Article rédigé par France 2 - A. Richier, V. Llado, H. Ayroulet. Édité par l'agence 6Medias
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Une marche blanche est organisée à Nice, mercredi 8 octobre, après la fusillade qui a coûté la vie à deux personnes vendredi. Dans le quartier des Moulins, les habitants sont toujours sous le choc et très inquiets de la montée de la violence liée au trafic de stupéfiants. 

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Cinq jours après, le quartier des Moulins à Nice (Alpes-Maritimes) porte encore les stigmates de la fusillade du vendredi 3 octobre. Une habitante, qui passe devant tous les jours, est toujours sous le choc : "Ça peut arriver n'importe quand et même le jour. Moi, je passe souvent ici et j'ai peur."

Les habitants inquiets

Vendredi soir, vers 21 heures, plusieurs hommes, dont certains armés de Kalachnikov, sont sortis d'un véhicule pour tirer à de nombreuses reprises sur cette place passante de ce quartier sensible de Nice. Deux hommes sont morts, cinq ont été légèrement blessés. Alors, dans la matinée de mercredi, sur le marché, plusieurs habitants font part de leur inquiétude. "On a eu l'occasion de passer dans le centre, mais on n'y passe plus. Parce qu'on les voit directement, les dealers. Ils s'affichent carrément. Il y a les gardiens, on les voit, les jeunes", confie un homme. "Nous, les parents, on n'est pas tranquilles. Et les enfants, on ne les laisse pas traîner dehors. Parce que sinon, on a peur qu'ils se prennent une balle perdue, renchérit une habitante.

Cette retraitée, qui vit ici depuis plus de 30 ans, a vu son quartier changer, mais elle refuse qu'il soit stigmatisé. "Je suis quand même bien dans mon quartier parce qu'il y a toutes les nationalités, toutes les religions et il n'y a aucun problème entre nous. (...) C'est le narcotrafic qui fait que c'est une insécurité", dit-elle.

Une marche blanche organisée

Les deux personnes qui ont perdu la vie sont issues de la communauté tchétchène. Elle organise dans l'après-midi de mercredi une marche blanche en centre-ville, pour appeler au calme et demander justice. "Ce n'est pas une manifestation, c'est un hommage pour les morts, c'est une victime, c'est une violence de narcotrafic", cadre Ramzan Magamadov, le président de l'Union des Tchétchènes de France .

Aux Moulins, une soixantaine de CRS ont été envoyés en renfort et effectuent des patrouilles régulières. Une présence que les habitants craignent éphémère, dans ce quartier désormais parmi les plus instables de Nice.

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