Narcotrafiquants : la police traque les chefs de gangs

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Article rédigé par France 2 - P-L. Monnier, G. Beaufils, S. Fel, N. Jauson - Édité par l'agence 6Medias
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Alors que le narcotrafiquant Ameur Mansouri, en cavale depuis treize ans, a été interpellé jeudi 2 octobre, les services antistupéfiants multiplient les grosses prises sur le sol français.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

En plein Paris, des voitures à l'arrêt, un embouteillage artificiel, créé de toutes pièces par les policiers pour interpeller l'un des plus gros trafiquants de drogue français. "Créer un bouchon artificiellement, c'est la première fois que j'entends ça", s'étonne un passant. "Si on n'est pas original, on ne trouve pas de solution", estime une autre. Jeudi 2 octobre vers 20 heures, Ameur Mansouri, 49 ans, originaire de Montrouge (Hauts-de-Seine), est donc interpellé, mettant ainsi fin à treize ans de cavale. Un gros poisson, traqué par les policiers de Ofast, l'office antistupéfiants.

Il était inscrit sur le TopNat, pour Top National, la liste des 50 cibles prioritaires. "C'est vraiment des gens particulièrement connus, particulièrement recherchés, qui ont souvent de grosses peines à purger, qui se sont parfois évadés", explique Gilles Leclair, ancien directeur de l'Office pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris).

Protégés à l'étranger

De gros bonnets français, souvent exilés à l'étranger, notamment aux Émirats arabes unis. Dans une note confidentielle que nous avons pu consulter, l'office antistupéfiants écrit : "Ils fréquentent des établissements de Dubaï où sont conclues les affaires. Peu à peu, ils ont formé à bas bruit (...) ce qui ressemble fortement à un cartel français de la cocaïne."

Des têtes de réseau relativement protégées à l'étranger et des petites mains sur les points de deal au milieu des règlements de comptes. Parfois, les chefs de réseau sont de passage en France. C'est ici que la police tente de les attraper, comme cette semaine avec Ameur Mansouri à Paris. "Ils sont obligés de mettre le pied sur le territoire français pour ne pas que les choses ne leur échappent, pour remettre les pendules à l'heure en matière de récolte de l'argent, pour régler des problèmes et éviter que le numéro deux ou trois ne cherche pas à prendre leur place", indique Frédéric Ploquin, spécialiste du grand banditisme.

Depuis 2020, 30 cibles prioritaires ont été interpellées, selon l'office antistupéfiants.

Parmi nos sources :

  • Office antistupéfiants (Ofast)
  • Frédéric Ploquin, spécialiste du grand banditisme
  • Gilles Leclair, ancien directeur de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris)

Liste non exhaustive

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