Trafic de drogue : quand les narcotrafiquants s'inspirent des cartels mexicains

Publié le 17/07/2025 21:04 Mis à jour le 17/07/2025 22:19

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

France 2 - N. Perez, V. Chatelier, D. Brignand, V. Lerouge, V. Llado, S. Fel, B. Bervas - Édité par l’agence 6Médias

France Télévisions

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, des narcotrafiquants ont diffusé l'exécution d'un jeune homme de 19 ans. Une mise en scène macabre qui révèle de nouveaux procédés inquiétants de la part des trafiquants.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Sur des images vidéo, Yanis, 19 ans, entièrement ligoté, vit ses derniers instants. La vidéo, que nous avons choisi de ne pas vous montrer, est celle de son exécution. Elle a été diffusée sur les réseaux sociaux par ses meurtriers. La victime, âgée de 19 ans et de nationalité française, originaire de région parisienne, est connue pour consommation de stupéfiants. Cette mise en image macabre représente pour les enquêteurs un nouveau cap franchi par les narcotrafiquants. "Tout ça, c'est pour montrer une force, pour montrer qu'ils veulent maîtriser le terrain et qu'ils sont en capacité d'aller encore plus loin dans la violence. Et la violence, elle est beaucoup plus parlante lorsqu'on voit les vidéos", explique Bruno Bartoccetti, Secrétaire National UN1TÉ Zone Sud.

Selon nos informations, la victime avait récemment été recrutée comme guetteur sur un point de deal par des trafiquants d'un gang nîmois. Son exécution s'est déroulée à Saint-Bénézès, à une trentaine de kilomètres de Nîmes, au milieu des Vignes, et sans témoin.

Les auteurs activement recherchés

Des méthodes d'intimidation postées sur les réseaux sociaux comme le contrat sur la tête d'un trafiquant suspecté par ses rivaux de collaborer avec la police. Selon les spécialistes, ces modes opératoires sont couramment utilisés par les narcotrafiquants sud-américains. "Un des objectifs, évidemment, c'est de décourager et d'effrayer la concurrence. L'autre élément aussi, c'est de décourager d'éventuels collaborateurs narcotrafiquants qui pourraient devenir des indics auprès de la police. Et c'est pour maintenir une certaine omerta au sein des organisations mafieuses", souligne Frédéric Saliba, auteur de "Cartels, voyage au pays des narcos."

Les premières investigations confirment que ce meurtre intervient dans un contexte de guerre des gangs entre narcotrafiquants Nîmois. Un contexte de rivalité ultra-violente entre groupes criminels locaux. Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée. Les auteurs sont toujours activement recherchés.