Droits des femmes : à Paris, une marche nocturne féministe radicale prévue le 7 mars en passe d'être interdite par la préfecture

Le préfet de police de Paris dit s'inquiéter de la participation de deux organisations appelant à "la libération de la Palestine de la mer au Jourdain". Le collectif à l'origine du rassemblement dénonce "un acharnement politico-médiatique".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestantes lors d'une marche féministe le 7 mars 2024 à Paris. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)
Des manifestantes lors d'une marche féministe le 7 mars 2024 à Paris. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Une marche de nuit féministe radicale prévue le 7 mars à Paris, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, est en passe d'être interdite par le préfet de police. La raison : des appels de collectifs à y participer pour former un cortège demandant "la libération de la Palestine de la mer au Jourdain", a appris lundi 3 mars l'AFP auprès de la préfecture de police. La marche avait été autorisée un an plus tôt, le 7 mars 2024.

Dans un courrier adressé aux organisateurs de cette marche nocturne, dont l'AFP a eu connaissance, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez fait valoir que des "appels à se joindre à cette manifestation ont été relayés sur les réseaux sociaux par les collectifs Samidoun et Urgence Palestine qui organiseront un cortège 'Pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain'".

Il ajoute que "si la participation de ces collectifs à la marche devait être confirmée, l'utilisation de ce slogan fait craindre, dans un contexte social et international particulièrement tendu, que des propos appelant à la haine et à la discrimination soient prononcés à l'occasion de la marche".

Le collectif dénonce un "acharnement politico-médiatique"

En conséquence, Laurent Nuñez avertit qu'il "envisage d'interdire cette marche" au regard des risques à l'ordre public que pourraient entraîner de tels propos. Il donne aux organisatrices jusqu'à mercredi midi pour présenter leurs observations. Le collectif Assemblée féministe Paris-banlieue, à l'origine du rassemblement, dénonce de son côté "un acharnement politico-médiatique" dans un post Instagram. "Notre ligne politique est claire, et c'est celle d'un féminisme anticapitaliste et antiraciste. (...) La Palestine est une cause féministe", détaille le collectif qui maintient son appel à la manifestation.

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