Monique Pelletier, ancienne ministre de la Condition féminine, est morte à l'âge de 99 ans

Elle a notamment œuvré pour la criminalisation du viol, qui n'était alors qu'un délit, et la pérennisation de la loi Veil, qui était initialement prévue pour durer cinq années.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocate Monique Pelletier dans son bureau, à Paris, le 23 mars 2000, au lendemain de sa nomination par le président Jacques Chirac en tant que membre du Conseil constitutionnel. (JACK GUEZ / AFP)
L'avocate Monique Pelletier dans son bureau, à Paris, le 23 mars 2000, au lendemain de sa nomination par le président Jacques Chirac en tant que membre du Conseil constitutionnel. (JACK GUEZ / AFP)

Elle avait 99 ans. Monique Pelletier, ministre déléguée à la Condition féminine sous Valéry Giscard d'Estaing, est morte dimanche 19 octobre, a annoncé le ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes. "La France perd une grande voix pour les droits des femmes, pour leur dignité, pour l'égalité. Son engagement a ouvert des conquêtes majeures et laisse un héritage immense", a réagi Aurore Bergé, ministre de l'Egalité entre les femmes et les hommes, sur X.

Ministre déléguée à la Condition féminine de 1978 à 1979 puis de la Condition féminine et des Familles de 1979 à 1981, Monique Pelletier a notamment œuvré pour la criminalisation du viol, qui n'était alors qu'un délit, et la pérennisation de la loi Veil, qui n'était initialement prévue que pour durer cinq années. Cette ancienne avocate au barreau de Paris a siégé au Conseil constitutionnel de 2000 à 2004, en remplacement de Roland Dumas, démissionnaire. En 2016, elle a signé une tribune pour dénoncer l'impunité face au harcèlement sexuel, affirmant avoir été agressée par un sénateur trente-sept ans plus tôt.

Longtemps, Monique Pelletier a continué à s'exprimer publiquement, notamment via son compte X, dénonçant le scandale des Ehpad, s'inquiétant du sort des femmes battues. En 2019, elle affirmait qu'il restait "beaucoup de progrès à faire et de progrès à préserver" concernant les droits des femmes, dans un entretien au Point. "Beaucoup de femmes restent ignorantes de leurs droits ou sont encore insuffisamment recherchées pour leurs qualités", s'indignait-elle.

 

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