Du couscous gratuit pour tous : rencontre avec Zina, la "reine du couscous" sur les réseaux sociaux

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

"Mon idée pour la France, c'est le couscous gratuit pour tout le monde. C'est le couscous de partage, juste pour faire plaisir", explique Zina El Kadiri, mère de famille et Marocaine, dont les vidéos font un carton sur les réseaux. Elle est apparue il y a cinq mois. Un sourire, et des montagnes de couscous qu'elle offre aux passants, Zina est un ovni et elle n'a pas fini de vous surprendre. Dans la vie, Zina a deux occupations : la cuisine et entretenir des bureaux quatre matinées par semaine, le job qui lui permet de gagner sa vie. À midi, sa passion prend le relais.

Zina nous embarque avec elle au marché. Elle a des courses à faire, de quoi faire un couscous pour 40 personnes. Avec ses 150 000 abonnés sur les réseaux sociaux, Zina ne passe plus inaperçue : "Elle se donne à 100 % pour distribuer et faire plaisir aux gens", assure un passant. Un autre l'affirme, haut et fort : "Zina, c'est la reine du couscous". Et ça lui donne des petits avantages : "On essaie de l'arranger, de lui donner des bons légumes, 15-20 % par rapport aux autres clients", explique un vendeur.

Une soixantaine d'euros par couscous, et quelques mains tendues

Chaque couscous qu'elle offre lui coûte une soixantaine d'euros. La pub sur son compte TikTok en paye une partie. Le reste, c'est une affaire de famille : "Je travaille, mes enfants m'ont aussi aidée et donné de l'argent pour le couscous", explique-t-elle. Pour comprendre ce qui la motive, nous la rejoignons chez elle.

Née au Maroc, Zina n'en est pas à son premier couscous. Petite, c'est elle qui a aidé sa mère aveugle à cuisiner. Une recette simple, la viande est cuite à part, accompagnée de sept légumes, parmi lesquels des patates douces. Son secret ? Une semoule fine, qu'il faut malaxer trois fois. Pendant que le couscous mijote, une invitée surprise pointe son nez : sa poule de compagnie. L'heure de la distribution approche : avec sa fille et ses gamelles, Zina embarque dans un taxi un peu spécial : Othman vient la chercher gratuitement, pour l'accompagner dans "les bonnes actions qu'elle fait". Des musiciens ont aussi fait le déplacement.

Et ce soir-là, il y a du monde. Des passants ravis de ce cadeau : "Franchement, je trouve ça génial d'ouvrir comme ça, de partager", se réjouit une jeune femme. Une autre riveraine approuve : "L'idée est géniale. Et en plus, c'est très bon". De quoi faire le bonheur de Zina ? "J'aime bien, tout le monde mange, je suis contente. C'est comme ça", jubile-t-elle. C'est le 80e couscous qu'elle offre pour nous faire aimer son pays et retrouver le plaisir de ses repas en France, avec ses frères et sœurs.