À Metz, 200 personnes manifestent en soutien à l'élève interpellée dans son collège

"On veut de la transparence sur ce qu'il s'est passé", lance Christelle Caron, présidente de la FCPE à Talange (Moselle), jeudi au micro d'"ici Lorraine". Mercredi 22 janvier, des gendarmes ont interpellé une collégienne de 3e dans son établissement.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Lorraine
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Temps de lecture : 2min
Une manifestation de soutien à cette collégienne de 14 ans interpellée dans son établissement était organisée jeudi 30 janvier, en début de soirée, à Metz (Moselle). (BRADLEY DE SOUZA / ICI LORRAINE / RADIO FRANCE)
Une manifestation de soutien à cette collégienne de 14 ans interpellée dans son établissement était organisée jeudi 30 janvier, en début de soirée, à Metz (Moselle). (BRADLEY DE SOUZA / ICI LORRAINE / RADIO FRANCE)

Quelque 200 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de la Moselle à Metz jeudi 30 janvier, en début de soirée, en guise de soutien à la collégienne de 14 ans interpellée dans son établissement à Maizières-lès-Metz avant d'être reconduite en Belgique avec sa famille, rapporte "ici Lorraine" (ex-France Bleu).

"On veut de la transparence sur ce qu'il s'est passé", déclare Christelle Caron, présidente de la FCPE à Talange (Moselle), au micro d'"ici Lorraine". "Qui a donné l'ordre aux gendarmes d'intervenir dans ce collège ?", s'interroge cette représentante des parents d'élèves, huit jours après les faits.

La collégienne de 14 ans, en classe de 3e, a été arrêtée mercredi 22 janvier au collège Paul-Verlaine, à Maizières-lès-Metz (Moselle). "Elle était en cours de français de 8 heures à 10 heures. Pendant le cours, l'administration est venue vérifier qu'elle était là, et à la récréation de 10 heures, elle a été conduite dans un bâtiment. On lui a demandé d'attendre et peu avant 11 heures les gendarmes sont venus la chercher", avait raconté Agnès Bragard, du syndicat d'enseignants Snes-FSU en Moselle, à "Ici Lorraine" lundi.

"Notre boulot, c'est de rappeler la loi"

Jeudi soir, dans le cortège, de nombreux syndicats allant de la CGT à la CFDT, en passant par Force ouvrière, le Snes-FSU ou le Snuipp mais aussi des élus locaux, des écologistes, des membres du Parti communiste et aussi du Parti socialiste. "Notre boulot, c'est de rappeler la loi et les valeurs de la République et surtout le fait que l'intérêt de l'enfant dans sa scolarité doit prévaloir sur tout problème administratif, c'est d'une évidence absolue", estime Patrick Abate, le maire (PCF) de Talange.

Quelques heures plus tôt, le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a reconnu que cette intervention n'aurait pas dû avoir lieu. "C'est bien qu'il le reconnaisse, mais il y a des enfants derrière", rappelle Isabelle, militante pour le Réseau éducation sans frontière (RESF), lors de la manifestation devant la préfecture de la Moselle. "On ne devrait jamais faire d'erreur comme cela."

Mercredi, la ministre de l'Éducation nationale a envoyé un "rappel" aux recteurs concernant les interventions des forces de l'ordre dans les établissements. Dans ce courrier qu'a pu consulter franceinfo, Élisabeth Borne a rappelé que "les interventions des forces de police et de gendarmerie liées aux procédures d'éloignement sont strictement interdites dans le cadre scolaire".

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