Adolescente arrêtée dans un collège et expulsée : le SNES-FSU salue le rappel des "règles" par Élisabeth Borne

"Le rôle de l'école n'a pas été respecté", déplore Sophie Vénétitay du Syndicat national des enseignements de second degré alors que la ministre a envoyé un courrier aux recteurs rappelant qu'il est "strictement interdit" d'interpeller un élève dans un établissement scolaire, dans le cadre de "procédures d'éloignement".

Article rédigé par franceinfo
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Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, le 6 mars 2024. (VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS)
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, le 6 mars 2024. (VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS)

"Les principes humanistes n'ont pas été respectés", déplore mercredi 29 janvier sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, le Syndicat national des enseignements de second degré, alors qu’une collégienne sans papiers de 3e, originaire du Burkina Faso, a été arrêtée en Moselle il y a une semaine, puis expulsée en Belgique.

"C’est tout simplement les principes humanistes qui n'ont pas été respectés, le rôle de l'école qui n'a pas été respecté. Pourquoi en France, en 2025, on se retrouve avec des élèves qui se font arrêter par la gendarmerie dans l'enceinte de leur établissement pour être ensuite expulsés ?", interroge-t-elle. "C’est nier toute forme de solidarité, toute forme d'humanisme", condamne-t-elle.

Un cas rare mais "un de trop"

Selon Sophie Vénétitay, le cas de cette adolescente "est très rare" et l'un des seuls dont le syndicat "a eu écho ces dernières années", mais "c’est un de trop", dit-elle. "Ces pratiques n'ont pas leur place en France dans l'école de la République". 

Élisabeth Borne a rappelé aux recteurs qu'il était "strictement interdit" d'interpeller un élève dans un établissement scolaire, dans le cadre de "procédures d'éloignement". Selon Sophie Vénétitay, "c’est une très bonne chose qu'Élisabeth Borne ait fait ce rappel à toutes les rectrices et tous les recteurs. On l’avait interpellée dès hier en lui demandant de se positionner clairement aujourd'hui. Elle a rappelé ces règles et désormais, il faut que ces règles soient respectées", insiste-t-elle.

La syndicaliste souligne que "dans le contexte politique, on parle beaucoup d'immigration", car, selon elle, les étrangers "sont parfois les boucs émissaires de notre société". Sophie Vénétitay salue la prise de "parole de la ministre d'État de l'Education nationale pour rappeler le rôle de l'école et le rôle d'accueil de l'école". Un rassemblement de soutien à la collégienne est organisé jeudi 30 janvier à 17 heures devant la préfecture de Moselle.

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